Areva choisira le repreneur de T&D le 16 novembre

On en sait un peu plus sur le processus de cession d'Areva Transmission et Distribution (T&D), hors un éventuel glissement de calendrier. Selon nos informations, les trois groupes rivaux, qui ont déposé le 18 septembre une offre non engageante sur la filiale du groupe nucléaire ? les deux partenaires français Alstom-Schneider Electric, General Electric associé au fonds CVC et le japonais Toshiba ?, devront avoir déposé leurs offres fermes et définitives d'ici un mois. Soit précisément avant le 2 novembre. Depuis le 29 septembre, date à laquelle Areva a sélectionné les trois propositions, les acheteurs sont actuellement en « data room » (étude des comptes de la société) et discutent avec le groupe dirigé par Anne Lauvergeon, présidente du directoire. À partir du 2 novembre, des contacts seront pris avec Bruxelles pour la négociation des conditions de mise en concurrence entre les différentes offres.trois critères retenusLe choix définitif d'Areva sera arrêté le 16 novembre. Ce jour-là, le groupe nucléaire devra être convaincu de la pertinence des offres des trois concurrents en fonction des trois critères retenus : la recherche du mieux-disant financier, social et industriel dans l'intérêt d'Areva et de ses actionnaires ; la création de valeur issue de la cession ; la continuité du projet stratégique et social d'Areva T&D. Par ailleurs, le groupe nucléaire souhaite céder sa filiale en un seul bloc. Ce qui peut discréditer l'offre d'Alstom, intéressé seulement par la Transmission, et Schneider Electric, qui lorgne sur la Distribution, les deux partenaires souhaitant dans un second temps se partager les activités d'Areva T&D. En fonction de la qualité des offres, le conseil de surveillance d'Areva décidera? ou non. Reste enfin l'inconnue politique qui plane sur ce dossier surveillé par l'Élysée et qui touche à la souveraineté nationale.Le groupe qui mettra la main sur Areva T&D fera sur le moyen et long terme un très bon investissement. Selon les prévisions d'Areva, le chiffre d'affaires de sa filiale pourrait atteindre 7 milliards d'euros en 2012 (contre 5 milliards en 2008) compte tenu d'une hausse de 6 % par an en moyenne entre 2009 et 2012, avec une accélération en 2010. En 2015, il pourrait s'élever à 8,2 milliards. Le groupe table notamment sur une hausse de ses parts de marché dans les pays à forte croissance comme la Chine et l'Inde, ainsi qu'aux États-Unis. Enfin, le résultat opérationnel, prévu en baisse en 2009 et 2010, devrait sensiblement se redresser par la suite. Notamment grâce à une réduction des coûts chiffrée en interne à plus de 1 milliard d'euros.
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