L'Algérie ne voit plus la fin de son autoroute

InfrastructuresLancée en 2006, la construction d'une première autoroute longue de 1.200 km en Algérie est en train de devenir un gouffre financier pour l'État. Le coût du projet, évalué initialement à 8,14 milliards d'euros, devrait exploser. La raison ? Toutes les dépendances de l'autoroute, c'est-à-dire les échangeurs, les aires de repos et les points de péage n'ont pas été prises en compte dans le contrat signé avec les groupements chinois Citic-CRCC et japonais Cojaal.Conséquence, le gouvernement est acculé à accepter une révision à la hausse considérable du coût du projet, dans un contexte économique difficile. L'Algérie a en effet vu ses recettes en devises reculer en raison de la chute des prix du pétrole, principale richesse du pays. En 2009, elles devraient accuser une baisse de 50 %, passant de 51,5 milliards d'euros à près de 27,1 milliards d'euros.En réalité, Alger avait dès le début mal négocié le projet avec Citic-CRCC et Cojaal, estiment de nombreux experts algériens et étrangers. « Le contrat a été mal négocié. Beaucoup de travaux n'ont pas été comptabilisés alors que le coût de l'autoroute est déjà exorbitant », admet un responsable du ministère des Travaux publics. Sans compter le retard pris. La livraison finale prévue en 2010 ne se fera pas avant 2013, selon des estimations officielles.corruptionOutre la révision à la hausse de son coût et le retard dans sa livraison, l'autoroute qui reliera l'est à l'ouest du pays a connu début octobre son premier scandale de corruption, avec l'arrestation du secrétaire général du ministère des Travaux publics. Ce dernier aurait touché d'importantes commissions de la part du groupement chinois Citic-CRCC en échange du silence du ministère sur des malfaçons et des surfacturations dans la réalisation du projet. Par exemple, la construction de la clôture de l'autoroute coûtera près de 10 millions d'euros, soit cinq fois son prix réel. Ali Idir, à Alge
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