Supervision financière  : la balle dans le camp du Parlement européen

Les ministres des Finances de l'Union sont parvenus mercredi à un accord sur la supervision financière européenne. « Cela a été un processus laborieux parce que tout le monde n'était pas sur la même longueur d'onde. Je considère qu'aujourd'hui l'Europe a fait un réel progrès en matière bancaire et financière », s'est félicitée Christine Lagarde, ministre de l'Économie française. Son homologue britannique, Alistair Darling, s'est dit satisfait. Inspiré du rapport Larosière (remis en février dernier), le projet de réforme prévoit la création de trois nouvelles autorités européennes de supervision des banques, de l'assurance et des marchés financiers. Selon l'accord arraché hier, ces instances auront de vrais pouvoirs, mais un peu moins que prévu, notamment en situation de crise. Surtout, la clause de sauvegarde, permettant à tout État membre d'éviter l'application d'une décision qui aurait des conséquences budgétaires pour lui, a été renforcée, à la demande de Londres. sonnette d'alarmeCraignant un recul, les coordinateurs des quatre principaux groupes politiques du Parlement (PPE, S&D, Alde et Verts) ont décidé de tirer la sonnette d'alarme : « Le Parlement n'acceptera pas l'affaiblissement des nouvelles autorités de supervision », ont-ils prévenu dans un communiqué, rappelant que le rapport Larosière était déjà « le résultat d'un compromis ». La balle est dans leur camp. C. F.
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