Les routiers mettent la pression

Les routiers sont à bout. Leur dernière augmentation salariale (+ 2,3 %) remonte à février 2008. Après un an d'échec de négociations salariales avec les organisations professionnelles, les syndicats des chauffeurs ont appelé à une grève illimitée à partir du 13 décembre. Un conflit que veut déminer le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau, qui a apporté son soutien aux syndicats. « Il y a des revendications salariales qui ne sont pas disproportionnées », a-t-il déclaré mercredi 2 décembre. Les syndicats réclament, pour le coefficient le plus haut de leur convention collective, le passage à un salaire horaire brut de 10 euros contre 9,16 euros aujourd'hui (avec une déclinaison pour les six autres coefficients) et 4 % de hausse pour les cadres. Mais aussi une augmentation de 3 % des frais de déplacements ? qui représentent en moyenne aujourd'hui entre 600 et 800 euros par mois, la création d'un 13e mois et une mutuelle de branche. « Si le Smic augmente en 2010 entre 0,5 % et 1,5 %, tous les coefficients de notre convention collective seront en dessous du Smic », explique Maxime Dumont, secrétaire général de la CFDT Transports. Le salaire moyen à l'embauche se situe à 1.300 euros brut par mois sur la base de 152 heures. Avec une cinquantaine d'heures supplémentaires, le salaire net avoisine 1.400 euros. Hormis TLF, qui a fait une proposition, les autres organisations patronales refusent ces revendications pour 2009. « Elles représentent une hausse de près de 10 %. Quelle entreprise peut accorder cela ? » plaide Nicolas Paulissene, délégué général adjoint de la Fédération nationale des transports routiers, rappelant l'effet ciseau de la baisse d'activité et des prix d'un côté et la « pandémie fiscale » de l'autre. « On verra pour 2010. » Fabrice Gliszczynski
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