copropriétés  :  la hausse des charges ralentit

l'actualité de votre argentCommençons par la mauvaise nouvelle : les charges pour les propriétaires ont continué d'augmenter en 2008. La bonne, c'est que la hausse a fortement ralenti. Les charges déboursées (entretien, travaux, chauffage, électricité, gardiennage, etc.) ont affiché une progression de 1,2 % l'an dernier, soit 22,1 euros par mètre carré, contre + 6,1 % en 2004, selon les chiffres de l'Observatoire national des charges de copropriété de l'Union des syndics de l'immobilier.Ce tassement provient principalement du recul du coût de la consommation électrique (? 8,3 %) et des espaces verts (? 14,1 %). En revanche, le chauffage, qui pèse pour 19,4 % dans le total des charges, a augmenté de 3,1 %. Grâce à un hiver relativement doux, il avait peu progressé en 2007. L'autre grand facteur de hausse tient dans les travaux d'entretien (+ 6,4?%), à cause du durcissement des nouvelles réglementations (ascenseurs, etc.) et du renforcement de la sécurité comme les digicodes. D'ailleurs, Serge Ivars, le président de l'Unsi, souligne : « Je trouve dommage que les coûts des travaux d'entretien aient augmenté de seulement 6,4 %. Plus ils sont élevés, mieux c'est, car cela prouve que les bâtiments sont bien tenus. » Enfin, dans un contexte dominé par les exigences accrues de la demande en matière de qualité de service (gardiennage, entretien, etc.), l'augmentation des frais dédiés au personnel s'est faite au rythme annuel de 2,3 % en moyenne depuis 2002.disparités géographiques« Même si, en moyenne, la hausse des charges ralentit, la réalité est beaucoup plus complexe », a tenu à nuancer l'auteur de l'étude, Michel Mouillart. En effet, le niveau des charges diffère beaucoup d'une ville sur l'autre. À Brest, par exemple, il ne ressort qu'à 8,7 euros par mètre carré en 2008, contre 26,9 euros par mètre carré à Paris. Idem entre les régions : les copropriétaires d'Île-de-France décrochent la palme des charges les plus lourdes avec 27,6 euros par mètre carré, alors qu'elles sont presque trois fois moins élevées en Bretagne (10,7 euros par mètre carré).Outre ces disparités géographiques, les charges diffèrent également selon la nature du bien. Les immeubles construits avant 1948, et qui ne sont pas équipés d'un chauffage collectif ni d'ascenseurs, enregistrent des charges de 12,8 euros par mètre carré. Alors que ceux construits à la même époque mais avec chauffage collectif voient leurs charges grimper jusqu'à 21 euros par mètre carré. Quant aux bâtiments établis entre 1970 et 1976, avec chauffage et ascenseur, ils affichent jusqu'à 24,4 euros par mètre carré.Finissons par une autre bonne nouvelle : les honoraires des syndics affichent une progression limitée, de 2,5 % en 2008. En 2007, elle était de 2,6 % et de 3,2 % en 2006. Seuls les immeubles très hauts se situent sous la barre des 2 %. Côté régions, l'Île-de-France fait à nouveau la course en tête (+ 2,8?%), contre 1,9 % en Rhône-Alpes.
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