Fiat prêt à prendre le contrôle de Chrysler en 2011

L'alliance entre Fiat et Chrysler laisse sceptique bon nombre d'experts. Mais elle s'accélère. Dix-huit mois après l'entrée de Fiat à hauteur de 20 % dans le capital de Chrysler - lorsque celui-ci sortait en juin 2009 du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites -, le constructeur italien envisage désormais de grimper beaucoup plus vite que prévu dans le capital de l'américain, jusqu'à en prendre le contrôle. « Il est possible que nous montions à 51 % si Chrysler décide de s'introduire en Bourse en 2011 », a déclaré ce lundi Sergio Marchionne, à la fois administrateur-délégué de Fiat et président de l'américain Chrysler, en précisant qu'il n'avait pas, « aujourd'hui », le projet de fusionner les deux entreprises. « Nous avons fait un relativement bon travail durant dix-huit mois » et une « fusion légale ne changerait pas nos vies ». Le troisième constructeur américain doit faire son retour en Bourse au second semestre 2011.Détenant 20 % du capital de Chrysler, Fiat devait monter à 35 % et avait toute latitude d'exercer ou pas une option pour aller jusqu'à 51 %. Le succès de ce rapprochement reste à faire, au regard des difficultés structurelles auxquels les deux constructeurs sont confrontés, notamment le manque de productivité des usines de Fiat.D'ailleurs, c'est pour résoudre ceux de Fiat que le groupe italien a été scindé en deux entités. La société Fiat qui regroupe les marques automobiles (Fiat, Lancia, Alfa Roméo, ferrari, Maserati, mais aussi la participation dans Chrysler) est désormais distincte de Fiat Industrial. Celle-ci, cotée depuis ce lundi à la Bourse de Milan, rassemble Iveco (camions et bus), CNH (engins agricoles et de construction, et les moteurs de véhicules industriels et de bateaux. Une scission perçue par certains observateurs pour faciliter les alliances.Aussi alléchante soit-elle sur le papier, celle de Fiat et de Chrysler n'est peut-être pas aussi évidente. Difficile d'imaginer des économies d'échelle entre les gros véhicules de l'américain et ceux de Fiat. Pour autant, la décision de partager entre les deux constructeurs l'usine turinoise de Mirafiori constitue un bel exemple de synergies industrielles. F. G.
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