« Pour 2010, Pfizer France espère bien avoir de la croissance »

emmanuelle quilÈs, présidente de pfizer franceVous avez annoncé que l'intégration de Wyeth dans Pfizer se fera « sans impact négatif sur le nombre total de postes ». Pouvez-vous préciser davantage ?Nous supprimons près de 200 postes, principalement dans les fonctions support (finances, RH, juridique, etc.). Mais il s'agit pour l'essentiel de postes vacants ou pour lesquels nous proposerons des modifications de fonctions aux personnes concernées. Nous espérons jouer sur la mobilité interne (de la santé animale vers la santé humaine par exemple) pour limiter au maximum les départs liés à ces annonces. L'effectif du nouvel ensemble passera de 1.359 à 1.386 salariés, nous allons donc créer 27 postes supplémentaires. Cette organisation devrait être effective en septembre. Elle ne concerne pas les quatre sites de production de Pfizer en France (1.170 salariés) : ils font l'objet d'une revue stratégique mondiale dont l'issue n'est pas connue. En acquérant Wyeth, Pfizer est en effet passé de 46 à 75 usines dans le monde. La recherche et développement (R&D) basée en France (150 personnes issues de Wyeth) n'est pas non plus touchée. Et il n'y aura aucun impact sur les forces de vente qui constituent les deux tiers des effectifs concernés par ce plan.Comment êtes-vous arrivés à ce résultat qui semble favorable ?Chez Pfizer, le précédent plan s'est terminé le 1er décembre 2009 et a touché la moitié des visiteurs médicaux, ce qui est énorme. Il s'est soldé par une cinquantaine de départs contraints. Chez Wyeth, nous nous étions mis en ordre de marche pour être rachetés : il n'y avait plus de recrutement depuis un an. De plus, les portefeuilles de produits sont très complémentaires : Wyeth possède de nombreux produits de spécialité (Enbrel contre la polyarthrite rhumatoïde, vaccin Prevnar...) alors que Pfizer est davantage présent dans les médicaments généralistes (Tahor).Qu'adviendra-t-il du siège de Wyeth à La Défense ?Tous les collaborateurs seront regroupés chez Pfizer, à Paris. Mais le bail de La Défense court jusqu'en 2013, nous prendrons donc notre temps.Comment va évoluer l'activité du nouvel ensemble ?En 2009, nous avons enregistré un chiffre d'affaires stable de 1,2 milliard d'euros. Pour 2010, nous espérons bien avoir de la croissance ! Nous allons lancer un stylo injecteur pour l'Enbrel, un vaccin contre la méningite C et notre vaccin Prevnar 13. En 2011, nous perdrons le Tahor [nom français du Lipitor, un anticholestérol, Ndlr] qui réalise plus de 400 millions d'euros de ventes en France et, en ophtalmologie, le Xalabrand. Mais nous avons plusieurs développements, notamment dans le cancer du sein et la maladie d'Alzheimer (Dimebon, en phase III d'essais cliniques).Au niveau mondial, Pfizer mise sur les génériques. Et en France ?C'est aussi le cas. Nous avons réalisé l'an dernier 25 millions d'euros de ventes dans les génériques et allons annoncer prochainement le rachat de produits dans ce domaine.
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