Lagardère boucle le chantier industriel et éditorial du « JDD »

Après quelques années de turbulences marquées par des ventes en baisse et tout récemment l'abandon de l'édition du samedi, un vent de changement souffle sur « Le Journal du dimanche ». Ce week-end, le quotidien dominical du groupe Lagardèrerave;re s'offre un sérieux lifting marqué par une réduction du format, désormais tabloïd (celui de « La Tribune »), et une nouvelle offre éditoriale estampillée « intello populaire », pour reprendre les termes de Denis Olivennes, directeur du pôle news de Lagardèrerave;re Active.L'objectif de cette nouvelle formule est clairement de stopper la baisse de la diffusion qui est passée de 267.659 exemplaires en 2009 à 261.138 exemplaires, « voire de l'améliorer », a indiqué Bruno Lesouëf, directeur général de la presse magazine chez Lagardèrerave;re. Fort de la bonne tenue de la publicité dont le chiffre d'affaires progresse depuis quatre ans de 8 % chaque année en moyenne, Lagardèrerave;re espère faire passer le titre dans le vert « entre 2011 et 2012 ».Mais ce relookage n'est que la partie visible de l'iceberg de l'important chantier mis en place autour du « JDD ». Lagardèrerave;re va enfin être seul maître à bord car comme l'a révélé « Challenges », il a trouvé un accord avec Dassault (« Le Figaro ») pour lui racheter ses 40 %. Dans la foulée, Lagardèrerave;re s'est attaqué à deux volets lourds de l'économie de la presse, l'impression et la distribution.Jusqu'alors imprimé en trois formats et, entre autres, sur les rotatives du « Monde » en Île-de-France, le « JDD » aura désormais un format unique et sera imprimé par le groupe Amaury (« Le Parisien ») et Riccobono. Des accords qui lui permettent de faire passer sa pagination de 48 à 56 pages.Mais surtout, le « JDD » a obtenu de Presstalis (ex-NMPP, premier distributeur de la presse en France) de pouvoir accéder à 500 points de ventes gérés par le seul « Parisien » qui a son propre système de distribution. Distribué le dimanche, le « JDD » doit en effet faire face à un réseau de points de vente fermés à plus de 50 %. Sandrine Bajo
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