Le casse-tête des stress tests

Les « stress tests » nouvelle formule promettent d'éprouver la solidité des banques plus sévèrement que l'année dernière. Ils constitueront surtout un test pour la toute nouvelle autorité de contrôle du secteur. Opérationnelle depuis janvier, l'Autorité bancaire européenne (ABE) devra « résoudre la quadrature du cercle », de l'aveu même de son président, Andrea Enria.En effet, d'un côté, les marchés s'interrogent toujours sur l'impact qu'aurait un défaut ou une restructuration de la dette d'un pays européen sur les bilans des banques de la zone. De l'autre, pour les autorités européennes, il est toujours aussi inconcevable de prendre ce scénario comme hypothèse pour « stresser » les portefeuilles bancaires (banking book) des établissements. Réactions en chaîne« Pour le portefeuille bancaire, où les titres sont détenus jusqu'à maturité, le défaut n'est pas une possibilité envisagée », a récemment déclaré le patron de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet. Et pour cause. Jusqu'à maintenant, les autorités européennes ont tout fait pour persuader les marchés qu'un tel scénario n'était pas possible. De plus, l'hypothèse est extrêmement dangereuse car elle pourrait entraîner des réactions en chaîne sur le marché et se révéler auto-réalisatrice.« Les tests de résistance bancaire n'ont jamais été conçus comme des outils de communication », résument des banquiers. L'exercice sera encore plus compliqué cette fois-ci, les déboires des banques irlandaises ayant sérieusement décrédibilisé l'exercice, alors que dans un premier temps il avait semblé rassurer les marchés.
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