L'homme le plus riche de Chine investit dans la distribution

Zong Qinghou n'est pas seulement l'homme le plus riche de Chine, c'est aussi un investisseur avisé. Il vient d'annoncer qu'il va ouvrir 100 magasins de grande distribution dans toute la Chine. Dans une interview à l'agence Bloomberg, Zong Qinghou, qui a fait fortune avec sa marque de boissons Wahaha, explique que les marges bénéficiaires dans la distribution - qui peuvent atteindre jusqu'à 40 % - sont bien meilleures que dans la production. Il vient donc d'ajouter son nom aux autres grands distributeurs qui espèrent tous profiter de ce marché encore peu développé : en Chine, 7 % de la consommation seulement passent par la grande distribution contre 62 % en Grande-Bretagne.Avec des ventes au détail dont la croissance est estimée à 15 % cette année, la demande ne manque pas. Les quartiers commerciaux fleurissent dans les grandes villes chinoises. Et, à Pékin, une rapide escale le week-end dans un Carrefour ou un Walmart bondés montre qu'il y a encore un fort potentiel de développement pour les hypermarchés.Concurrence plus rudeLes grandes enseignes étrangères ne s'y trompent pas. Elles investissent massivement dans le pays. Après les grandes villes comme Pékin, Shanghai ou Guangzhou, elles se positionnent désormais sur des villes de moindre importance, mais où se fera demain la croissance de leur activité. Le distributeur anglais Tesco vient d'annoncer qu'il compte développer trois centres commerciaux accolés à un hypermarché, le tout pour un investissement de 5 milliards de dollars. Carrefour et Walmart sont déjà bien présents avec respectivement 260 et 189 magasins.C'est justement dans ces villes moins importantes que Zong Qinghou compte lancer sa marque avant de s'attaquer aux mégalopoles comme Pékin. Il espère réaliser un chiffre d'affaires total de 100 milliards de dollars, a-t-il confié à Bloomberg. Toutefois, outre la concurrence des marques étrangères, il devra faire face aussi à celle, beaucoup plus rude, des grandes marques chinoises, pour attirer la clientèle locale. Récemment, le président de Vanguard, la première marque de supermarchés chinois, qui gère 2.300 magasins a dit qu'il comptait bien être le numéro un en Chine et le rester.Virginie Mangin, à Pék
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