I2S renforce ses positions aux États-Unis

Spécialiste de la vision numérique et leader mondial des scanners pour documents patrimoniaux reliés (de type état civil ou cadastre), I2S vient de faire l'acquisition de Kirtas. Cette société américaine détient, de son côté, 70 % de parts de marché mondial des scanners automates avec son KBIS III. Ses appareils ont en outre numérisé les ouvrages d'une douzaine de bibliothèques universitaires.Basée à Victor, dans l'État de New York, cette « spin off » de Xerox a été créée en 2000. « Elle a eu son heure de gloire en 2006 en participant aux côtés de Microsoft au projet Live Book Search, concurrent de Google Print », explique Jean-Pierre Gérault, le président du directoire d'I2S, entreprise installée à Pessac (Gironde). L'arrêt fin 2008 de cette opération avec l'éditeur de logiciels et l'arrivée de la crise ont fragilisé Kirtas, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 5,2 millions de dollars en 2010 avec un résultat net négatif de 547.000 dollars. Kirtas a malgré tout vendu plus 40 KBIS III l'année dernière. Dans un premier temps, les dirigeants d'I2S avaient pensé à un joint-venture, mais ils ont finalement opté pour la reprise de plus de 60 % du capital. Les 30 salariés de Kirtas seront gardés.Pour I2S, entreprise cotée sur Alternext, qui emploie 70 personnes et a réalisé un chiffre d'affaires de 12,8 millions d'euros en 2010 (+ 31,5 %), cette acquisition doit déboucher sur des synergies. Ainsi, I2S touche à la fois les clients patrimoniaux - administrations, bibliothèques -, ainsi que les grands opérateurs prenant en charge de vastes chantiers de numérisation suite à des appels d'offres. Et récemment, la PME a complété son offre avec un scanner en libre-service, l'e-Scan, dédié au grand public dans les bibliothèques ou les administrations. Pour sa part, Kirtas est spécialisé dans le seul secteur patrimonial avec son scanner automate. Mais la technologie du bras qui tourne les pages est très performante et fait l'objet de plusieurs dépôts de brevets. Ce bras est caractérisé par sa dextérité et sa productivité avec une vitesse de 2.000 pages à l'heure. Géographiquement, les deux sociétés seront complémentaires.Kirtas qui exporte pour 60 % de son chiffre d'affaires est bien présente en Amérique du Nord, en Russie, dans les pays de l'Est, en Asie et au Moyen-Orient. I2S, qui réalise 50 % de son activité à l'international, travaille en Europe, en Amérique latine, en Amérique du Nord et en Russie. « Il n'y aura pas de conflit de réseaux, il faudra juste bien caler la distribution sur l'Amérique du Nord et la Russie où les deux entreprises interviennent déjà », précise Jean-Pierre Gérault qui voit dans ce rapprochement l'opportunité de mieux peser sur des marchés à fort potentiel. Des échanges sont aussi prévus entre l'approche Internet de Kirtas avec son site d'ouvrages numérisés KirtasBook.com et la solution logicielle Divvalib, premier élément de Polinum, plate-forme d'organisation, d'enrichissement et de partage de contenus numérisés, dont I2S est chef de file. Ce programme de l'ordre de 4 millions d'euros est notamment financé par la région Aquitaine et l'Europe. Claude Mandraut, à Bordeaux
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