La crise passée, les entreprises de croissance reprennent leur marche en avant

Au moment où s'ouvre la Semaine de l'industrie, certaines PME ont le sourire. Selon le baromètre CroissancePlus-Astorg Partners réalisé par OpinionWay, deux tiers des 185 entreprises de croissance interrogées ont vu leur chiffre d'affaires augmenter depuis janvier 2010. Elles n'étaient qu'un tiers dans ce cas en novembre 2009, un peu plus d'un an après la panique financière déclenchée par la faillite de Lehman Brothers.Encore plus encourageant, 82 % de ces entreprises - qui affichent un chiffre d'affaires d'au moins 2 millions d'euros ayant progressé d'au moins 15 % entre 2008 et 2010 - ont atteint, voire dépassé leurs objectifs sur les six derniers mois. « Seulement 18 % de ces entreprises n'ont pas atteint leurs objectifs des six derniers mois, alors que c'était le cas de 27 % d'entre elles l'an dernier », constate Opinion Way.Crédit d'impôt recherche plébiscitéSans surprise, l'innovation sur les produits ou les services explique en grande partie leur dynamisme. Pour 41 % des dirigeants interrogés, c'est le moteur principal de leur développement rapide, très loin devant l'organisation interne et le recrutement de compétences (26 %), la stratégie commerciale (25 %) ou le positionnement sur de nouveaux marchés (24 %). On comprend pourquoi ils plébiscitent en premier lieu le crédit d'impôt recherche (CIR) et les avances remboursables du CIR parmi les très nombreux dispositifs de soutien à la croissance mis en place par le gouvernement. À noter, les acquisitions d'entreprises, c'est-à-dire la croissance externe ne sont pas un levier privilégié. Ils ne sont que 3 % à citer cette solution pour accélérer le développement de leur entreprise. Au regard de ce regain de fraîcheur, les entreprises de croissance ont un temps d'avance par rapport à leurs homologues appartenant aux secteurs traditionnels. Selon OpinionWay, sur les six derniers mois, la moitié des entreprises de croissance, contre un tiers d'entre elles en septembre, ont repris leurs investissements, notamment en matière de recherche et développement (R&D). Elles sont 38 % à déclarer une augmentation de leurs dépenses de R&D contre 28 % en septembre 2010. Même dynamisme du côté de l'emploi. En novembre 2009, seul un tiers avait recruté au cours des six mois précédents. En mars, la proportion a doublé, seules 9 % d'entre elles ayant supprimé des postes. Enfin, sur les 51 % d'entreprises qui avouent avoir augmenter les salaires des collaborateurs, 23 % précisent que ces hausses étaient d'au moins 5 %.L'avenir s'annonce-t-il radieux ? Plutôt, même si l'optimisme des entrepreneurs doit être nuancé. En effet, s'ils ont confiance dans l'avenir de leur entreprise, de leur secteur d'activité et dans l'économie mondiale, ils sont moins confiants dans l'avenir de l'économie française.
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