Ces salariés qui refusent d'exécuter leur travail

\"Au cours des douze derniers mois, vous est-il arrivé d\'interrompre ou de refuser une tâche pour préserver votre santé ou votre sécurité ?\" 12 % des salariés ont répondu par l\'affirmativeà cette question dans l\'enquête Sumer (comme Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels) 2010, réalisés auprès de 47.983 salariés. Par rapport aux autres salariés, ils sont exposés à davantage de risques professionnels, et ont eu plus d\'accidents de travail. Certains contextes de travail mettent plus souvent les salariés en position d\'interrompre ou de refuser une tâche. Cela tient à la nature du poste de travail, mais aussi à l\'organisation du travail et aux relations sociales avec les collègues, les supérieurs ou le public.Sept profils distinctsSept profils distincts ont été dégagés (les salariés \"isolés\", ceux qui se sentent \"harcelés\", les salariés qui se sentent \"agressés\", par le public notamment, les \"OS fragilisés\", les \"stressés\", etc.), qui rassemblent entre 8 % et 22 % des salariés ayant interrompu ou refusé une tâche. Au-delà des conditions de travail, d\'autres facteurs rendent plus probable la décision d\'interrompre ou de refuser une tâche : être en mauvaise santé et, dans une moindre mesure, travailler dans un établissement où sont présentes des institutions représentatives du personnel. La moitié des salariés ayant refusé ou interrompu une tâche disent qu\'ils ne l\'ont pas fait de manière isolée et que d\'autres collègues \"ont fait la même chose en même temps\". Ces interruptions ou refus qui s\'inscrivent dans une démarche collective sont plutôt le fait de salariés en bonne santé. Surtout des ouvriers et dans le secteur de la production d\'eau, gaz et électricitéCe droit de retrait du travail est fondé sur l\'article L.4131-1 du Code du travail, introduit dans la 4e des \"lois Auroux\" du 23 décembre 1982. D\'après l\'étude, les situations des salariés qui déclarent avoir refusé ou interrompu une tâche sont assez diversifiées. Sans surprise, 16% des ouvriers ont eu recours à ce droit, soit deux fois plus que les cadres ou professions intellectuelles supérieures. Mais tout de même 11% des employés comme des professions intermédiaires ont également utilisé ce droit de retrait. Par secteur, le refus de travail est le plus faible dans les métiers des activités financières et d\'assurance (6%) et le plus élevé (17%) dans le secteur de la production et la distribution d\'électricité, de gaz et d\'eau.
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