Un trimestre chargé en émissions de dette souveraine

Le deuxième trimestre qui s'ouvre sur les marchés obligataires promet d'être chargé. Selon les données d'UniCredit, les Trésors du Vieux continent ne devraient certes émettre qu'environ 227 milliards d'euros d'obligations publiques à moyen et long terme, contre 263 milliards au premier trimestre. Mais en raison de la nette baisse des tombées de dette, qui redonnent aux investisseurs des liquidités susceptibles d'être réinvesties, l'offre nette de nouveaux titres sur le marché primaire va augmenter. Au point qu'une fois défalqué les 113 milliards d'euros de remboursements, les émissions nettes vont atteindre plus de 40 % des 284 milliards anticipés par UniCredit sur l'ensemble de l'année.C'est surtout au mois de mai et de juin que l'afflux de nouveaux papiers se fera sentir. « Compte tenu des 57 milliards d'euros de remboursements, les émissions nettes [en avril] devraient modestement atteindre entre 16 et 25 milliards d'euros, contribuant à créer un environnement favorable aux obligations », souligne Chiara Cremonesi, stratégiste chez UniCredit, qui précise que « l'offre nette sera négative en Espagne et au Portugal ». Après avoir ouvert vendredi le bal en plaçant 1,6 milliard d'euros de titres à échéance juin 2012, le Portugal, devra rembourser 4,3 milliards d'euros de dette le 15 avril.Contexte spéculatifLe bond à 53 milliards d'euros des émissions nettes en mai interviendra dans un contexte spéculatif. Les intervenants auront en tête les élections qui se tiendront début juin au Portugal, dont la demande d'aide paraît inévitable mais est suspendue à la résolution de la crise politique qui agite le pays. Le règlement de la question de l'augmentation de la capacité de prêts effective du Fonds de stabilité de la zone euro (FESF) à 440 milliards d'euros devra aussi être résolu en juin. Environ 42 milliards d'euros d'émissions nettes sont attendues sur ce mois, où 35 milliards de dette arriveront à échéance. Sur l'ensemble du trimestre, l'Italie sera sans surprise le plus gros pourvoyeur d'émissions de dette de la zone euro, avec 58 milliards d'euros. Viendront ensuite l'Allemagne et la France, avec environ 55 milliards d'euros, puis l'Espagne, avec 22 milliards d'euros. Julien Beauvieux
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