Berlin missionne une banque publique

Le gouvernement fédéral a adopté ce lundi en conseil de cabinet extraordinaire un projet de loi ouvrant la voie à la participation allemande au soutien financier à la Grèce. Une procédure législative accélérée devrait permettre aux deux Chambres du Parlement, le Bundesrat et le Bundestag, de voter le texte vendredi 7 mai. Son adoption ne devrait pas poser de difficultés. La méthode choisie par Berlin pour verser la part de son aide à Athènes permet à l'Allemagne de ne pas avoir à verser un seul centime sur son budget dans l'immédiat. C'est la banque publique KfW qui accordera des crédits au gouvernement grec : en tout 22,4 milliards d'euros dont 8,4 milliards d'euros pour 2010. La loi votée par le Parlement autorisera le gouvernement fédéral à garantir ce crédit. Ainsi, si Athènes ne rembourse pas le prêt, c'est le contribuable allemand qui devra mettre la main à la poche, mais pas avant. Par ailleurs, KfW a précisé le 12 avril dernier qu'elle pouvait disposer de ce montant sans modifier son plan de financement déjà prévu pour 2010. Il n'y aura pas donc d'emprunt spécial de cette banque pour financer le crédit à la Grèce. Autrement dit, le soutien à la Grèce sera totalement indolore pour l'Allemagne, et si Athènes rembourse, il en résultera un bénéfice conséquent pour KfW, qui pourrait finir en partie dans les caisses de son actionnaire, l'État fédéral. R. G., à Francfort
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