Le marché automobile français ne chute toujours pas. Les immatriculations de voitures neuves ont même encore légèrement progressé en avril, de 1,9 % par rapport au même mois de 2009. Une petite reprise des ventes aux loueurs et aux flottes, une propension des constructeurs à gonfler leurs immatriculations à eux-mêmes en fin de mois et des remises canon (jusqu'à 6.000 euros chez BMW) contrebalancent la diminution des primes à la casse. De 1.000 euros en 2009, celles-ci sont passées à 700 euros au 1er janvier pour les commandes (au 1er avril pour les livraisons) et tomberont à 500 euros au 1er juillet. dernier mois de croissanceAvril devrait être toutefois le dernier mois de croissance cette année. « Le marché des commandes est en baisse de 6 % [voitures et utilitaires]. Structurellement, le marché devrait donc reculer entre mai et la fin de l'année », pronostique Bernard Cambier, directeur commercial France de Renault. Sur l'année, le marché pourrait toutefois moins baisser que prévu. Renault anticipe « 2,05 millions d'immatriculations de voitures particulières en 2010, soit un recul de 10 %, alors que nous envisagions au départ un marché à moins de 2 millions ». En outre, cette baisse des voitures pourrait être en partie contrebalancée par « la reprise des ventes d'utilitaires légers ». Autre bonne nouvelle pour les constructeurs : le segment des modèles d'entrée de gamme (Renault Twingo, Peugeot 107...), grand bénéficiaire des primes à la casse, a chuté de 30 % en avril au bénéfice des « petites » (Renault Clio, Citroën C3) ou des compactes (Peugeot 308...), bien plus rentables, qui ont progressé de presque 8,5 %. L'entrée de gamme ne représente plus que 8,3 % des immatriculations. A.-G. V.

latribune.fr

03 Mai 2010, 23:20

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