Des cadres en souffrance chez les Bleus

Une charnière qui grince. C'est le point faible de l'équipe de France. Les pépins physiques d'Eric Abidal et de William Gallas compliquent la tâche de Raymond Domenech. Longtemps blessé cette saison, le Barcelonais a peu joué et il manque de matches. Quant au Gunner, qui a d'ores et déjà terminé sa saison en club en raison d'un mollet récalcitrant, il est engagé dans une course contre la montre. « Cette défense centrale est le cauchemar du sélectionneur, affirme Jean-Michel Larqué. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas d'alternative, sachant que le tandem Gallas-Abidal était déjà une solution par défaut. »Un milieu en souffrance. Handicapé par une blessure au dos et ayant perdu sa place au Real Madrid, Lassana Diarra est sur le gril. « Le joueur s'est mis à dos bon nombre de joueurs et du staff madrilène, raconte Larqué, à tel point qu'il termine la saison sans être dans le groupe de Manuel Pellegrini. » Il ira en Afrique du Sud, mais ce sera au crédit de ses sorties passées sous le maillot tricolore. De son côté, Patrick Vieira joue son va-tout avec Manchester City. Il est en nets progrès selon son entraîneur Roberto Mancini. « L'emmener ce serait une prise de risque pour l'équilibre du groupe, estime Rolland Courbis. On sait que les relations avec le sélectionneur sont compliquées. Ce serait la pire des choses à faire » Une attaque en berneEn attaque, c'est le désert français ! Thierry Henry (Barcelone) et Karim Benzema (Real Madrid) sont bordurés dans leur club. Et André-Pierre Gignac (Toulouse) revient tout juste de blessure. La cote de Djibril Cissé est remontée en flèche. Gêné par ses problèmes physiques et une sombre affaire de moeurs, Franck Ribéry sera-t-il le messie ? C'est l'avis d'Eric Di Méco. « Moi, je le positionnerais à droite. De toute façon, il n'est pas en position de force pour dicter sa loi. » Au vu de sa forme actuelle avec Chelsea, Florent Malouda mérite une nouvelle chance. « Il est incontournable », juge Di Méco. L'animation offensive reste en jachère. Et comme le dit Larqué, « devant, c'est à jeter les dés en l'air ». « Je n'aimerais pas être à la place de Domenech », conclut Di Méco. Louis Chenaille afpPatrick Vieira (à gauche) ce week-end.
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