Adobe tente de garder la tête haute face à Apple

C'est la réponse du berger à la bergère : dans un billet posté sur le blog d'Adobe, Kevin Lynch, directeur technique de l'éditeur américain de logiciels, riposte aux critiques d'Apple sur Flash. Ce logiciel, qui permet de lire des vidéos sur Internet et de jouer à des petits jeux en ligne, comme Farmville sur Facebook, « aurait pu offrir une expérience formidable » aux détenteurs d'iPhone, d'iPod Touch et d'iPad, assène-t-il. Tant pis pour eux! Adobe est plus que jamais décidé à ne plus travailler sur les appareils mobiles de la marque à la pomme.« dépassée »Il faut dire que Steve Jobs, le patron d'Apple, rejoint ensuite par Microsoft, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en fin de semaine dernière, se fendant d'une lettre sur le site d'Apple pour expliquer combien la technologie Flash était dépassée, énergivore, peu fiable, et qu'il était donc hors de question qu'elle équipe ses appareils mobiles. Derrière ces critiques techniques, c'est une bataille commerciale qui se joue. En effet, Adobe a une stratégie multi-plates-formes, à l'opposé de celle d'Apple : une application développée au moyen de Flash peut-être utilisée dans nombre d'environnements, alors qu'Apple se targue de proposer des applications uniques, téléchargeables seulement sur l'iPhone, l'iPad et l'iPod Touch. Corriger les défautsLes conséquences de ce boycott ne sont pas négligeables pour Adobe. D'abord, les critiques technologiques émises par Steve Jobs sont du plus mauvais effet sur l'image d'Adobe. Ensuite, le manque à gagner risque d'être important, dans la mesure où l'iPhone et l'iPad sont de véritables « success stories », la tablette tactile d'Apple s'étant écoulée à 1 milion d'exemplaires depuis son lancement aux états-Unis, le 3 avril. D'ailleurs, le 9 avril, alors que Steve Jobs pestait déjà contre Flash, Adobe avait indiqué aux autorités boursières américaines - comme toute entreprise est tenue de le faire lorsqu'elle se trouve en butte à un nouveau risque - que l'éventuel banissement de Flash des appareils mobiles d'Apple grèverait ses ventes. C'est dire si Adobe, comme l'écrit Kevin Lynch dans son billet, « travaille à apporter Flash à tous les autres acteurs du monde mobile », comme Google, concepteur du système d'exploitation Android, Research In Motion, le fabricant du BlackBerry, Nokia, etc. Et sans doute Microsoft, ce dernier ayant, malgré ses critiques, indiqué travailler étroitement avec les ingénieurs de Flash pour corriger les défauts technologiques du logiciel. Reste que le PC représentera, durant des années, encore la plate-forme dominante pour utiliser Internet. Or Flash est présent sur 98 % des PC connectés à Internet, dans le monde. C. L. une application développée avec Flash peut être utilisée dans nombre d'environnements, alors qu'Apple propose des applications pour ses produits.
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