La Macif à la conquête du marché algérien

La Macif a élargi son champ d'action en s'installant en Algérie. L'assureur français, la Société nationale algérienne des assurances (SAA, publique) et deux banques publiques ont créé fin juillet à Alger une société d'assurance de personnes.Dénommée «?Prévoyance et santé compagnie d'assurance?», la nouvelle société est dotée d'un capital social, d'un milliard de dinars (10?millions d'euros), selon un communiqué officiel. La nouvelle compagnie est détenue à hauteur de 41?% par Macif, le solde étant détenu par la partie algérienne, à savoir 34?% par la SAA, 15?% par la Banque de développement local (BDL) et 10?% par la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR), Le management de la nouvelle compagnie est confié à Macif et la partie algérienne présidera le conseil d'administration, selon le PDG de la SAA, Lamara Latrous.La nouvelle société exercera toutes opérations d'assurances de personnes et de réassurance ainsi que toute autre opération de prévoyance collective et de gestion autorisées en Algérie. Elle aura également pour mission d'assurer des prestations de conseils en matière d'assurances de personnes et toute opération ayant pour objet «?l'acquisition d'immeubles au moyen de la constitution de rentes viagères?», selon le communiqué.Les enjeux de ce partenariat sont doubles?: accéder au savoir faire de Macif et créer une société d'assurance-vie pour se conformer à la nouvelle réglementation algérienne qui obligea les compagnies d'assurances à séparer à partir de 2011 les activités «?dommages?» et «?d'assurance de personnes?».Un fort potentielPour la Macif, cette société lui permet de s'installer en Algérie, un pays de 35?millions d'habitants, où l'assurance de personnes est très peu développée avec seulement 8?% de l'activité globale du secteur des assurances (l'équivalent de 1?milliard de dollars, soit 750?millions d'euros en 2009). Le gouvernement entend développer cette branche en s'appuyant sur l'expertise étrangère.À terme, la production totale des compagnies algériennes d'assurance pourrait atteindre 5?milliards de dollars (3,8?milliards d'euros), chiffre le secrétaire du Conseil national des assurances (CNA), Abdelhakim Benbouabdellah.Au-delà de l'aspect économique, l'installation de la Macif revêt une dimension très symbolique?: c'est la première compagnie d'assurance française qui s'installe en Algérie depuis la promulgation en 2009 de la loi dite «?49/51?» qui oblige les intérêts algériens à prendre la majorité du capital (51?%) dans tout projet d'investissement impliquant des étrangers.Ali Id
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