Métaux précieuxLa moitié de l'épilogue de la vente de l'or du Fonds monétaire international a été écrite avec la vente de 200 tonnes d'or à la banque centrale indienne. Cette négociation hors marché s'est déroulée en plusieurs tranches du 19 au 30 octobre, au prix moyen de 1.045 dollars l'once. Elle intervient quelques semaines après que le feu vert a été donné au FMI pour céder 403 tonnes d'or au terme d'un processus de plus de deux ans. Le but ultime est de renforcer les moyens du Fonds pour prêter davantage d'argent aux pays émergents.Si nombre d'observateurs attendaient la Chine (dont l'or ne représente que 2,5 % des réserves de 2.272 milliards de dollars) comme le principal acheteur de cet or du FMI, les acteurs du marché, à l'instar de David Barclay, stratégiste à la Standard Chartered Bank à Honk Kong, se sont réjouis de la confirmation d'une transaction bilatérale hors marché pour cet important volume d'or. Les 200 tonnes représentent près de 10 % de l'extraction annuelle d'or de la planète, pour un montant global de 6,7 milliards de dollars (4,56 milliards d'euros). Avec cette opération, la banque centrale indienne gagne cinq places dans le classement des détenteurs d'or, avec 557,7 tonnes : elle se hisse au 10e rang (voir graphique), devant la BCE (536,7 tonnes). Le sous-continent confirme l'avidité des banques centrales des pays émergents pour le métal jaune, alternative la plus crédible à la détention de dollars.l'inde achètera encoreGhee Peh, directeur de la recherche du secteur minier chez UBS AG, se réjouissait hier que les prix actuels de l'or n'aient pas réfréné cet appétit. Les analystes de Barclays anticipent d'ailleurs une poursuite des achats indiens, car l'or ne représente que 6 % des réserves du sous-continent. Celles des banques centrales occidentales reposent parfois jusqu'à 50 % sur l'or. Le regain d'intérêt des banques centrales pour l'or est accompagné du développement des fonds indiciels qui ont pris une part croissante du marché, le principal de ces fonds (Spider Goldshare) se retrouvant à la tête de 1.100 tonnesCette transaction a été saluée par une envolée du prix de l'once sur le marché à terme new-yorkais du Comex, où l'échéance décembre, à 1.087 dollars (+ 33 dollars), a battu son record historique du 14 octobre dernier. Et ce malgré l'annonce d'une hausse de la production russe de 14,6 % au cours des neuf premiers mois de 2009, à 132 tonnes. Cette appréciation a eu lieu alors même que l'aversion au risque qui se renforce sur les marchés (voir page 20) permet actuellement au dollar de se redresser face à l'euro (1,4655 dollars pour 1 euro hier soir).

latribune.fr

04 Nov 2009, 1:46

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