updateUn concert cacophonique mais attachantIl n'aime rien tant que de prendre l'humanité à bras-le-corps, pas toujours de manière très subtile d'ailleurs. Mais qu'importe. Radu Mihaileanu touche souvent au c?ur avec ses films. C'était déjà le cas avec « Va, vis et deviens » en 2005. Et il récidive aujourd'hui avec ce « Concert », certes inégal, plombé parfois par des longueurs, mais néanmoins attachant. À l'image du personnage principal. Ancien chef d'orchestre de génie ostracisé par les Soviétiques, Andreï Filipov (Alexeï Guskov) en est réduit à faire le ménage au Bolchoï dans la Russie de Poutine. Jusqu'au jour où il tombe sur une invitation adressée par le théâtre du Châtelet au célèbre orchestre. Notre homme décide alors d'y répondre lui-même. Et de convoquer tous ses anciens amis musiciens pour l'accompagner à Paris. Ça cabotine sec ici et ça part parfois dans tous les sens. Mais dès qu'il s'agit de musique, le réalisateur se ressaisit et signe des scènes magnifiques. Y. Y. Le dessous des bullesQuand le père du « roman graphique », l'auteur américain Will Eisner, pioche dans ses soixante-dix ans de carrière pour expliquer les clés de la bande dessinée, le résultat ne peut être que bluffant. Les 180 pages de ce premier tome retranscrivent l'essentiel des cours dispensés par le maître à l'école des arts visuels de New York. Choix des cadrages et des lumières, agencement et formes des cases, gestion du temps entre deux cases? tous les éléments narratifs de la BD sont ici décortiqués, illustrations à l'appui. Un livre indispensable à ceux qui aiment la BD, et vivement recommandé à ceux qui ne comprennent pas la difficulté de cet art visuel. A. P. « Les Clés de la bande dessinée. Tome I : l'art séquentiel », de Will Eisner. Éditions Delcourt. Prix : 17,50 euros.

latribune.fr

04 Nov 2009, 1:46

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