BBVA prend 5 % de plus dans le capital de la chinoise Citic

quePar ces temps troublés de la finance mondiale, les grandes banques espagnoles, apparemment, sont parmi les seules à pouvoir se permettre des acquisitions substantielles à l'étranger. Après le Santander en Grande-Bretagne, c'est le BBVA (Banco Bilbao Vizcaya Argentaria) qui vient à son tour de le prouver en annonçant jeudi qu'il allait exercer l'option d'achat dont il dispose sur 4,93 % supplémentaires du capital de CNCB (China Citic Bank). L'opération, d'un montant approximatif de 1 milliard d'euros, permettra à l'établissement espagnol de contrôler ainsi au total 15 % du capital de la septième banque chinoise en termes d'actifs, dans laquelle il avait débarqué pour la première fois en novembre 2006. Le BBVA, qui contrôle également 30 % de CIFH (Citic International Finance Holdings), la filiale de Hong Kong du même groupe chinois, a jusqu'ici investi au total quelque 3 milliards d'euros sur le territoire du pays le plus peuplé du monde.deux ciblesLe BBVA, qui avait installé un bureau de représentation à Pékin au début des années 1970 et possède par ailleurs des succursales à Tokyo, Singapour et Hong Kong ? outre divers bureaux de représentation dans la région ?, est la seule banque espagnole à avoir misé résolument sur les marchés d'Extrême-Orient. Et ce à un moment, souligne?t-on au siège de la banque, où cette région sera à la pointe de la reprise mondiale. Pour justifier ce choix, on rappelle aussi un chiffre : les échanges commerciaux entre la Chine et l'Amérique latine, où le BBVA est largement présent dans plusieurs pays, au premier rang desquels le Mexique, ont atteint en 2008 pas moins de 143 milliards d'euros, soit 37 % de plus qu'en 2007. Présent désormais, grâce à cette alliance renforcée avec la CNCB, sur les deux rives du Pacifique, le BBVA vise avant tout deux cibles : les investisseurs chinois qui, de plus en plus nombreux, prennent pied en Amérique latine, intéressés notamment par ses matières premières, et les investisseurs « latinos » effectuant le chemin dans l'autre sens vers l'ancien empire du Milieu, un flux plus récent, mais qui commence lui aussi à devenir substantiel. À quoi s'ajoute évidemment le développement du marché chinois lui-même, la CNBC étant présente tant dans le segment de la banque de détail (y compris le financement d'automobiles, une activité en rapide progression) que dans celui des activités de « corporate banking ». nL'établissement espagnol contrôlera ainsi 15 % du capital de la septième banque chinoise en termes d'actifs.
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