Le déficit extérieur s'est réduit d'une dizaine de milliards en 2009

Le triste record établi en 2008 n'a pas été battu. Dévoilé ce matin par Anne-Marie Idrac, la secrétaire d'État chargée du commerce extérieur, le montant du déficit commercial 2009 devrait s'élever à 44-45 milliards d'euros, soit 10 milliards de moins qu'en 2008 (55,5 milliards). Un montant inférieur à celui prévu par la loi de finances 2009 (47,7 milliards). Cette réduction du déficit s'explique surtout par la baisse d'un tiers de la facture énergétique, passée de 60 à 40 milliards d'euros en un an, liée au net repli des cours du brut. « Point positif, la France a tenu le choc pendant la crise. Après avoir chuté en début d'année, les exportations se sont clairement redressées à partir d'avril », précise Anne-Marie Idrac. Réalisée dans un contexte délicat puisque le commerce mondial a chuté de 13 % en valeur en 2009, cette reprise des exportations a permis au commerce extérieur de contribuer positivement à la croissance au troisième trimestre et de maintenir la France au cinquième rang mondial des exportateurs, avec des niveaux de parts de marché inchangés. Celles-ci s'élèvent à moins de 4 % au niveau mondial et à 6,5 % dans les pays de l'OCDE.« Feuille de route »En 2010, dans un contexte de reprise du commerce mondial, Anne-Marie Idrac poursuivra ses efforts pour orienter les exportations tricolores vers les pays émergents en forte croissance, sans abandonner évidemment les pays européens et le Maghreb qui absorbent 62 % de nos exportations. « La France doit sortir gagnante de cette crise en allant chercher la croissance dans les pays les plus dynamiques », affirme-t-elle. Pour atteindre cet objectif, Anne-Marie Idrac compte notamment sur les membres de « l'équipe de France » créée il y a un an, dont font notamment partie Ubifrance, les chambres de commerce et d'industrie et Oséo. « Avec le ?Programme France?, qui recense les opérations commerciales [foires, salons, congrès] à l'étranger, ils disposent d'une feuille de route commune pour faire gagner nos entreprises à l'international », explique le directeur général d'Ubifrance, Christophe Lecourtier. Ce qui n'était pas gagné d'avance au regard des différences dans les méthodes de travail. Présente sur 1.100 opérations commerciales (contre 800 environ en 2009), l'agence compte accompagner 20.000 entreprises dans des missions de prospection à l'étranger, contre 9.700 en 2007 et 13.000 en 2008. La Russie et l'Inde seront particulièrement ciblées. D'autres pays, plus exotiques, riches en ressources pétrolières comme l'Angola, la Libye et l'Irak seront aussi dans la cible.
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