Les « zinzins » apprécient l'alternatif

Que ce soit à l'échelle européenne ou mondiale, les investisseurs institutionnels (les « zinzins ») privilégient les placements alternatifs au sens large. L'objectif étant de trouver des solutions d'investissement permettant de répondre au mieux à une bonne gestion de la duration.Ainsi, la dixième enquête réalisée par Invesco auprès de 121 investisseurs européens représentant 333 milliards d'euros d'actifs montre une recherche de rendements plus élevés via des arbitrages progressifs vers des produits alternatifs comme les hedge funds, le private equity, les matières premières ou l'immobilier. Cette dernière, avec 6,6 % des actifs globaux, a atteint un niveau record sur huit ans, « devenant une classe d'actifs majeure », déclare Yves Van Langenhove, directeur commercial institutionnel de Invesco CE.Équipes étofféesDe son côté, la neuvième enquête mondiale de Russell Investment sur l'investissement alternatif des institutionnels confirme cette tendance. La majorité des 119 investisseurs interrogés, pesant 1.300 milliards de dollars d'encours, mise sur la hausse ces prochaines années des allocations globales dans ce type d'instrument. Ils envisagent d'accroître leur allocation sur ce type de placement de 14 % en 2009 à 19 % en 2012. Ainsi, la part des hedge funds devrait passer à 5,7 %, le capital-investissement à 4,9 %, l'immobilier à 6,6 % et les infrastructures à 1,4 %. Ces choix se font au détriment des actions dont la part est passée de 29 % à 25 % indique Invesco. Cela caractérise une certaine prudence des investisseurs et une volonté de maîtriser davantage les risques. Sur ce point, Russell Invesmtents indique que 84 % des sondés prévoient de modifier leur approche de gouvernance et de gestion du risque, et quasiment deux tiers renforcent leur processus internes en matière décisionnelle et de gouvernance. Les institutions étoffent leurs équipes dédiées à l'évaluation, à la sélection et au suivi des gérants. Invesco constate donc une moindre utilisation des consultants, ce qui répond aussi à la nécessité de réduire les dépenses. T. S.
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