L'avenir de l'équipementier Valeo se joue en Chine

« Nous jouons notre avenir en Chine », souligne le directeur général de Valeo. Jacques Aschenbroich. « Nous allons investir 400 à 500 millions d'euros dans les cinq ans en Chine. Soit 15 à 20 % de nos investissements globaux », précise le patron de l'équipementier automobile français, qui compte doubler son chiffre d'affaires dans l'ex-­empire du Milieu entre 2009 et 2013. « Et on ira même beaucoup plus vite. » Valeo, qui ­inaugurait vendredi soir son nouveau siège social chinois à Shanghai, devrait y accroître son « volume de ventes de 50 % » cette année à 700-750 millions d'euros environ, pour « dépasser ensuite le milliard ». Troisième marché mondialTroisième débouché mondial de Valeo, la Chine doit devenir son premier marché à court terme.Employant 6.700 personnes sur place, le groupe assure « détenir 28 % du marché chinois des alternateurs, 20 % de l'essuyage, 16 % des embrayages », d'après le directeur de Valeo en Chine Christian Marsais. Présent depuis seize ans à travers plusieurs coentreprises, le fournisseur a pour premier client Volkswagen, devant GM et Nissan. Il réalise aussi « 18 % de ses ventes avec les constructeurs chinois ». Et ce, avec « des marges satisfaisantes. Si la rentabilité moyenne de Valeo était au niveau de ses activités en Chine, ce serait très bien », affirme Jacques Aschenbroich.Le groupe a adapté, localement, les produits à la demande spécifique, avec ses 400 ingénieurs sur place, et su diversifier son portefeuille de clients. Il lance aussi en Chine ses technologies les plus modernes. Il fournira ainsi, dès la fin 2010, son système de « Stop and start » (arrêt et redémarrage automatiques du véhicule au feu rouge) à Chery.Valeo assure que « les usines chinoises sont destinées au marché local et non à l'exportation », selon le directeur des opérations Luc Blériot. Certes, le rapport de « 1 à 15 entre les coûts de main d'oeuvre en Chine et en France » pourrait être tentant pour une éventuelle délocalisation. Mais, les coûts logistiques pour renvoyer les pièces en Europe seraient élevés. Et la croissance attendue en Chine est telle que les usines ne suffisent déjà pas à la demande locale. Alain-Gabriel Verdevoye, à Shanghai
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