Munich Re, le premier réassureur mondial, a enregistré un résultat net trimestriel de 709 millions d'euros (stable par rapport à 2009). Le groupe munichois dirigé par Nikolaus von Bomhard a surpris les analystes interrogés par Bloomberg, qui tablaient sur un chiffre de 475 millions. Toutefois la surperformance, due à des profits imprévus liés à des « gains d'investissement », n'a pas fait bondir le titre en Bourse.Il faut dire que pour les réassureurs, l'année n'est pas clémente. Au premier semestre, le tremblement de terre au Chili fin février a coûté cher. Quant à l'indemnisation de la plateforme Deepwater Horizon de BP, Munich Re est exposé à hauteur de 60 millions d'euros. En tenant compte de son impact environnemental et social, l'explosion coûtera au réassureur plus de 100 millions d'euros. Ce qui nécessite, pour l'avenir, la mise en oeuvre d'une meilleure gestion des risques au sein des entreprises extractrices off-shore. À cette condition, Munich Re se déclare, dans une conférence téléphonique mardi après-midi, prêt « à tout faire pour que les risques restent assurables », au vu de l'ampleur des dommages potentiels.Le réassureur munichois maintient son objectif d'un résultat net 2010 à plus de 2 milliards d'euros, pour des primes brutes collectées de 44 à 46 milliards, un objectif revu légèrement en hausse. Les actionnaires ne seront pas oubliés : depuis 2005, le réassureur leur a redistribué plus de 10 milliards d'euros en rachat d'actions et en dividendes, dont 1 milliard prévu pour la seule année 2010, ont souligné ses dirigeants hier. Enfin, concernant les futures règles prudentielles Solvabilité 2, Nikolaus von Bomhard les qualifie de « bonne chose pour l'industrie de l'assurance ». Pierre-Édouard LabbéQuant à l'indemnisation de la plate-forme Deepwater Horizon de BP, Munich Re est exposé à hauteur de 60 millions d'euros.

latribune.fr

04 Août 2010, 23:26

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