PPR met les pleins feux sur Balenciaga

luxeBravo, félicitations à tous, nos chiffres sont excellents et l'année 2010 s'annonce très riche. » Devant ses 150 salariés réunis au siège de la rue du Cherche-Midi, mardi, la PDG de Balenciaga, Isabelle Guichot, rayonne. Sa griffe, encore très discrète il y a trois ans, est aujourd'hui une des plus désirées par toutes les fashionistas de la planète. Et son designer, Nicolas Ghesquière, est considéré comme le nouveau messie de la mode, porté au pinacle par Anna Wintour, la prêtresse de la mode chez « Vogue ».Pourtant, inutile de chercher les chiffres du succès. Le groupe PPR, qui possède aussi Gucci, Bottega Veneta ou encore Yves Saint Laurent, les cache sous la rubrique « autres marques » de son pôle luxe. Tout juste François-Henri Pinault s'est-il borné à décrire, lors des derniers résultats semestriels, « une très forte croissance des ventes et des résultats de Balenciaga ». Il se murmure en fait que le chiffre d'affaires de la griffe progresserait de plus de 20 %. Ce que confirme une source interne au groupe qui préfère rester anonyme : « Ils sont en train de très fortement investir sur la griffe. »Après dix ans de développement à petits pas, le turbo est visible depuis deux ans, moment où Isabelle Guichot, amie d'HEC du fils Pinault. prend les rênes.La distribution est ainsi reprise en propre. Sur 25 boutiques au total, 15 ont ouvert depuis un an dans toutes les capitales. Les deux dernières en Chine, via la création d'une filiale, marquent l'engouement de la marque pour ce pays. La diversification, jusqu'ici limitée aux lunettes, va aussi faire un pas de géant en février avec le lancement (par le licencié Coty) du premier parfum de Nicolas Ghesquière. Il aura pour égérie son amie de toujours, Charlotte Gainsbourg. Mais les collections de mode, notamment la ligne Édition, et surtout la maroquinerie marchent également très bien. À lui seul, le sac Lariat, réinventé par Ghesquière en 2001, représenterait un tiers des ventes maison. À l'heure où la plupart des autres griffes réduisent la voilure en attendant des jours meilleurs, celle-ci sort donc à la lumière.Signe des temps, Nicolas Ghesquière, qui se terrait depuis des années rue du Cherche-Midi, a organisé son dernier défilé au célèbre palace Le Crillon, en invitant une presse bien plus large que d'habitude. « Balenciaga passe d'une marque de créateur à une vraie marque de luxe », résume le consultant Jean-Jacques Picart. Son designer, intéressé à hauteur d'environ 7 % dans la griffe, a tout intérêt à sortir de l'ombre.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.