estaurationLe groupe de restauration Flo constate une amélioration de la situation, mais cette dernière n'est pas visible dans les comptes semestriels publiés hier. Sur les six premiers mois de l'année, le bénéfice net a chuté de 77,4 %, à 1,2 million d'euros, pendant que le chiffre d'affaires a reculé de 11,2 %, à 197,4 millions. Depuis la fin du mois de juin, le groupe, qui chapeaute des brasseries et les marques Hippopotamus, Bistro Romain et Tablapizza, remarque « quelques signes de ralentissement de la baisse ». Cette dernière a été limitée à ? 5 % sur les mois de juillet et août. Le président de Flo, Dominique Giraudier, constate que la baisse de la TVA, répercutée par le groupe au-delà des recommandations du gouvernement, a un impact positif sur la fréquentation des restaurants. « La crise a accéléré les comportements des consommateurs et dans la restauration, nous sommes passés d'une demande motivée par le produit à une recherche de prix. »Malgré les premiers frémissements de la fréquentation de ses 273 restaurants (dont 103 en franchises), Flo reste prudent. « Nous sommes une activité de consommation liée au pouvoir d'achat et à l'évolution du taux de chômage », souligne Dominique Giraudier, qui ne se risque pas à pronostiquer le retour de la croissance.En attendant, le groupe a mis la crise à profit pour réduire ses coûts fixes. La situation économique a un impact favorable sur les coûts d'achats des matières premières, qui reculent cette année de 2,2 %. Groupe Flo accentue la pression sur ses fournisseurs en resserrant leur nombre. Il a également fait fondre sa masse salariale qui est équivalente à 40 % de son chiffre d'affaires. Les effectifs ont été réduits de 20 %, soit l'équivalent de 1.000 postes en se contentant de ne pas remplacer les démissionnaires. Ceux qui restent ont bénéficié cet été d'une revalorisation de 2 % à 3 % de leur salaire. wAu total, la baisse des frais fixes atteint 20 % et s'élève à 2,6 millions d'euros sur les six premiers mois.augmentation de capitalLes économies concernent aussi les flux financiers alors que Flo vient de trouver un accord avec ses banques en lançant une augmentation de capital de 20 millions d'euros garantie par son principal actionnaire, l'homme d'affaires belge Albert Frère. Les ouvertures de restaurants en propre sont stoppées. « Ouvrir des restaurants quand les clients fuient ceux déjà ouverts n'est pas une bonne stratégie », souligne Dominique Giraudier, qui préfère développer la franchise en ce moment. Héléna Dupuy

latribune.fr

05 Sept 2009, 1:49

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