Le taux d'absentéisme recule à un niveau record

Enfin une bonne nouvelle pour les chefs d’entreprises. Alors que la conjoncture reste morose, que les perspectives sont peu engageantes, les dirigeants peuvent compter sur l’assiduité de leurs salariés. Ainsi. le taux d\'absentéisme a continué de reculer en 2011 selon la quatrième édition du baromètre de l\'absentéisme d\'Alma Consulting Group. Il s’élève à 3,84% des jours travaillés soit 14,5 jours par an et par salarié. C’est le plus bas niveau observé depuis 2007. Le taux d’absentéisme avait déjà reculé en 2010. Il s’élevait à 4,85%, soit 17,8 jours en 2009.Globalement, l\'absentéisme baisse dans le secteur privé. Les sommets sont enregistrés dans les secteurs de la santé (6,61% soit 24 jours). « La féminisation des équipes, le management, l’organisation du travail, ainsi que les contraintes économiques et budgétaires que connait le secteur, participent de manière significative à cette hausse », explique l’étude du cabinet de conseil. Dans les transports, le taux d’absentéisme atteint 5,13% soit 18,7 jours.Parmi les secteurs qui peuvent se réjouir de l’assiduité des salariés, on peut citer le BTP qui affiche un taux de 2,97% (10,8 jours), l’industrie (3,58%, 13,1 jours). Avec un taux de à 3,32% (12,1 jours), le secteur des services rejoint le trio de tête de l’assiduité pour la première fois.Le Nord dépasse le Sud pour la première foisSur le plan géographique, des différences apparaissent également. « Fait inédit, cette année, la région Nord dépasse le Sud, à la première place depuis cinq ans. Les raisons tiennent principalement au tissu économique composé essentiellement de PME qui enregistrent cette année des taux en forte hausse », observe le cabinet.Car la taille de l’entreprise est également un élément à prendre en compte. « La situation est meilleure dans les grands groupes qui connaissent un absentéisme plus faible que dans les PME », note le cabinet. Dans les grands groupes, le taux atteint 3,7%, en dessous de la moyenne nationale. Il est inférieur à ceux observés dans les PME (4,32%) et les ETI qui connaissent des taux bien plus forts (4,58%). « Les grands groupes ont davantage de moyens d’actions, des politiques structurées favorisant la présence des salariés », explique l’étude. Les cadres, quant à eux, obtiennent cette année encore, la palme de l\'assiduité (1,53%, soit 5,6 jours).« La principale raison de la baisse de l\'absentéisme tient à la crise. Il faut cependant nuancer en analysant les facteurs comme les secteurs d\'activité, l\'organisation du travail ou la taille de l\'entreprise qui constituent des critères d\'évaluation importants pour l\'analyse du phénomène » prévient Olivier Gignoux, directeur du pôle social d’Alma Consulting Group.Un coût qui peut varier fortementPour la première fois cette année, Alma Consulting Group a évalué le coût direct de l\'absentéisme en France. Il s\'élève en moyenne à 37 euros par salarié et par jour d\'absence. Il peut atteindre 184 euros. Ainsi, dans ce cas de figure, le coût global de l’absentéisme pour une entreprise de 320 salariés peut atteindre 550.000 euros par an.« Parmi les indicateurs du coût du travail, l’absentéisme est de plus en plus observé et suivi. Il est considéré comme un indicateur du climat social et un sujet déterminant dans l’évaluation de la bonne santé d’une organisation », indique Vincent Taupin, Président d’Alma Consulting Group. 
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