PartnerRe fusionne avec Paris Re

De neuvième réassureur mondial, le bermudien PartnerRe va se hisser parmi les tout premiers grâce à l'acquisition de son concurrent suisse, Paris Re (ancien Axa Re). L'opération annoncée en juillet se déroulera en deux temps. Au quatrième trimestre 2009, PartnerRe, qui détient déjà 6 % du capital de Paris Re, va acquérir les parts de plusieurs fonds d'investissement (dont Stone Point Capital, Hellman & Friedman, Vestar Capital Partners et Crestview). Une fois détenteur de 57 % du capital de sa cible, le réassureur déposera une offre publique d'échange pour acquérir la totalité des actions. L'opération valorise Paris Re à 2 milliards de dollars (1,4 milliard d'euros). « Avec l'acquisition de Paris Re, notre volume de primes augmente de 1,4 milliard de dollars. Nous renforçons notre capital et notre diversification », indique Patrick Thiele, président-directeur général de PartnerRe. Le nouvel ensemble totalisera près de 5,5 milliards de dollars de primes. La compagnie bermudienne restera donc assez loin derrière le leader mondial Munich Re (29 milliards de dollars de primes) mais gagnera en crédibilité vis-à-vis de ses clients assureurs. Sur un plan pratique, les renouvellements de contrats au 1er janvier prochain se feront auprès des deux compagnies séparées, mais les renouvellements du 1er juillet s'effectueront auprès du seul PartnerRe dans sa nouvelle configuration.taille et notationMême si une autre fusion entre le réassureur Validus et le bermudien IPC Re pour 1,7 milliard de dollars a également été annoncée cet été, « nous ne prévoyons pas de mouvement important de consolidation dans le secteur de la réassurance du fait de la difficulté de trouver un financement », commente Lotfi Elbarhdadi, directeur au secteur assurance de l'agence de notation Standard and Poor's. Pour autant, les questions de la taille et de la qualité de notation des réassureurs restent plus que jamais au c?ur des préoccupations des assureurs qui leur cèdent leurs risques. Selon l'étude de l'agence Moody's sur le secteur, « certains fixent la taille minimum à 3 ou 4 milliards de dollars ». Des interrogations émergent sur la stratégie de la quinzaine de réassureurs bermudiens que d'aucuns jugent trop nombreux avec des portefeuilles peu diversifiés. Car, comme l'observe le patron de PartnerRe, « sur un marché où la demande est stable et les prix relativement stables, il est difficile de faire de la croissance organique ». S. So.
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