Air France va durcir son plan de restructuration

Prévu fin 2013, lors de l\'annonce du plan Transform en janvier 2012, le retour à l\'équilibre d\'Air France sur le réseau court et moyen-courrier dit de «point-à-point» (par opposition aux vols en correspondances) est reporté. Mardi, en marge de l\'assemblée générale de l\'Iata (l\'association internationale du transport aérien), qui se tenait à Cape Town en Afrique du Sud, Alexandre de Juniac, le PDG d\'Air France, n\'a plus confirmé cet objectif. « Je ne peux donner de date pour le retour à l\'équilibre», a-t-il indiqué. « Ce qui ne remet pas en cause nos prévisions financières. Nous maintenons un retour à la profitabilité en 2014, et à une profitabilité significative en 2015 », a-t-il précisé. En 2013, le groupe n\'a pas communiqué de prévisions aux marchés.Si la performance de l\'activité de « point-à-point » n\'a jamais été communiquée, celle de l\'ensemble du court et moyen-courrier (qui inclut les passagers utilisant un vol moyen-courrier pour se rendre à Roissy et prendre un vol long-courrier) est bien connue. Les pertes se sont élevées à 600 millions d\'euros en 2012 pour Air France, 100 millions de plus qu\'en 2011. Un creusement des pertes qui a augmenté celles du groupe Air France-KLM à 800 millions, contre 700 millions en 2011.Dégradation de la conjoncture économiquePour Alexandre de Juniac, le report de l\'objectif d\'un retour à l\'équilibre du « point-point » court et moyen-courrier s\'explique essentiellement par la dégradation de la conjoncture économique. «Cela a joué sur les remplissages des avions et sur les prix », a expliqué Alexandre de Juniac, rappelant que la France était en récession. Aussi, la compagnie est-elle en train d\'évaluer la situation avec les syndicats pour présenter des mesures en septembre, lesquelles seront discutées à l\'automne, à l\'occasion du fameux point d\'étape sur le plan de restructuration Transfom 2015. « L\'objet, c\'est la phase 2 du plan Transfom. Il nous faudra voir s\'il y a des choses à faire », a indiqué Alexandre de Juniac. « Il faut qu\'on règle le problème du court et moyen-courrier même si l\'on doit étaler la mise en œuvre des mesures », a-t-il déclaré. Interrogé pour savoir s\'il comptait s\'attaquer aux coûts d\'escales, le PDG d\'Air France a répondu que « cela faisait partie du sujet ». Il n\'y aura pas d\'exception. Certaines escales, souvent pointées du doigt, comme Marseille, \"seront traitées comme les autres\", a-t-il indiqué.Dans tous les cas, les bases de province de Marseille, Nice et Toulouse ne seront pas fermées, malgré des performances économiques décevantes. « Il n\'y a pas de raisons de les fermer », a déclaré Alexandre de Juniac. Un point sera fait en septembre. Mais des mesures d\'économies, d\'augmentation de la productivité ainsi qu\'une nouvelle façon de s\'adresser au marché » semble d\'ores et déjà acquises. A la question de l\'extension du périmètre de la filiale à bas coûts Transavia, Alexandre de Juniac a indiqué qu\'il \"fallait négocier le périmètre interne ». Il faut être pragmatique, c\'est-à-dire être capable de transférer une ligne exploitée par Air France à Transavia ou Hop et inversement ».Des mesures pour redresser le cargoDes mesures pour redresser le cargo seront également prises en septembre. « La question du redimensionnement de l\'activité cargo se pose », indique le PDG d\'Air France, alors qu\'il ne reste plus que 13 avions tout cargo (9 chez KLM, 4 chez Air France). Au final, l\'ensemble de ces nouvelles mesures risque d\'engendrer un nouveau sureffectif. Si le groupe ne remet pas en cause son engagement à ne pas procéder à des départs contraints d\'ici à fin 2014, un nouveau plan de départs volontaires n\'est pas exclu. « Pourquoi pas », a déclaré Alexandre de Juniac
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