Babolat signe le doublé Wimbledon Roland-Garros

En 2010, Babolat a franchi la barre symbolique des 100 millions d'euros de chiffre d'affaires, à 117 millions (+ 22 %) pour l'exercice 2009-2010 clos au 30 juin. Sa marge nette devrait être comprise, comme chaque année, entre 5 et 10 %. En dix ans, son chiffre d'affaires (30,9 millions d'euros en 2001) aura presque été multiplié par quatre... « Tout le développement de l'entreprise, depuis sa création, s'est bâti sur l'innovation, une priorit頻, explique Éric Babolat, PDG (cinquième génération) de cette PME familiale créée il y a 135 ans et toujours installée dans le quartier de Gerland à Lyon.Souvent pionnierÉric Babolat aime rappeler que son aïeul a inventé les cordages de tennis en boyaux naturels, à la demande d'un fabricant de raquettes anglais, un an après la naissance du tennis en 1874. Chacun des descendants a ensuite apporté son lot d'innovations avec le cordage VS au début du xxe siècle, les cordages synthétiques (nylon, ­polyester, polyuré­thane) dans les années 1950, la fabrication de raquettes en 1994. L'actuel PDG n'est pas en reste : il a lancé une première chaussure de tennis Babolat en 2003, conçue en collaboration avec... Michelin. « L'alliance de deux spécialistes du tennis et de l'adhérence au sol », résume-t-il. Elle a ouvert la voie à une gamme complète et à des produits textiles pour les sports de raquettes. En 2010, la PME a aussi lancé le RPM Blast, un cordage synthétique monofil utilisé par son « team » de joueurs, Nadal, Tsonga et Stosur. La PME consacre 10 % de son chiffre d'affaires à la R&D.Babolat mène une politique de partenariat et de marketing très active avec les joueurs du top mondial. Là encore, le budget en communication, marketing et joueurs représente 10 % de son chiffre d'affaires. Associer les champions aux produits pour populariser la marque auprès des licenciés et amateurs, la recette est vieille comme le tennis chez Babolat. Déjà « les Mousquetaires » jouaient avec ses cordages, puis Arthur Ashe, Borg, Wilander, Noah, Sampras, etc. Avec Moya, Roddick et Nadal utilisant à la fois ses cordages et ses raquettes, Babolat est devenu l'un des leaders mondiaux. Numéro un historique pour les cordages, l'entreprise est première ou ­troisième, selon les pays, pour les raquettes. Son département compétition se charge de détecter très tôt les futurs champions puis de les accompagner pendant leur carrière, tel Nadal, repéré à l'âge de 13 ans. Mais la plus grande innovation d'Éric Babolat est d'avoir déployé la marque à l'international (80 % du chiffre d'affaires) à travers 20.000 magasins et 30.000 clubs de tennis. Pour la PME qui emploie 300 personnes dans le monde, dont la moitié à Lyon, les raquettes (50 %) tirent désormais le chiffre d'affaires de la PME, devant le cordage (20 %), les chaussures/textile (15 %), les balles et accessoires (10 %) et le badminton/padel (5 %).
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