Entreprises, commerces, bureaux au régime basse consommation

Un enjeu, diminuer la consommation énergétique du secreur tertiaire de 38 % d'ici à 2020. Un chantier gigantesque évalué à 400 milliards d'euros. La loi Grenelle 2 que vient d'adopter le Parlement oblige les bâtiments du secteur tertiaire à réaliser des travaux de modernisation énergétique sur une période qui débute en janvier 2012 et se termine en 2020.Le secteur du bâtiment tertiaire ce sont quelque 850 millions de m2. Bureaux et commerces représentent 750 millions de m2. Le reste est composé des 50 millions de m2 des bâtiments de l'Etat et l'équivalent appartenant aux collectivités locales. Tous ces bâtiments qui vont des locaux d'entreprise aux hôpitaux, des tours du quartier de la Défense, à Paris, en passant par les petits commerces et les hypermarchés, ont des performances énergétiques médiocres. Selon une étude du Bureau Veritas, leur consommation moyenne annuelle tourne autour de 258 kWh par m2. D'ici 2020, tous devront consommer au maximum de 50 kwh/m2/an.allégements de facturesL'obligation d'investir dans les économies d'énergie n'est pas contesté par les principaux concernés : au final, les investissements se transformeront en allégements de factures. « Que les bâtiments soient remis aux normes, c'est logique et normal », admet Jean Eudes du Mesnil du Buisson, secrétaire général de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME). « Ce qui pose problème, ajoute-t-il, c'est le coût que cela représente. » Une facture « que personne ne sait correctement évaluer », indique Philippe Pelletier, président du comité stratégique du « Plan bâtiment Grenelle », car elle varie selon le type de bâtiment, son utilisation, la surface concernée, le nombre de personnes qui y travaillent... Si le coût moyen de la rénovation énergétique d'une maison de 100 m2 s'étage entre 8.000 et 12.000 euros, « ce doit être grosso modo la même chose pour 100 m2 de bureaux d'entreprise de services », estime néanmoins un responsable écologiste. L'obligation de travaux s'étale sur une période de huit années. Certains ONG déplorent « ce sursis à polluer » laissé aux entreprises. Mais aurait-on voulu accélérer le chantier qu'on se serait heurté à une réalité, constate Olivier Corteville, fondateur du site page-énergie.com qui met en relation demandeurs de travaux d'isolation et professionnels du bâtiment, « il y a un décalage entre l'offre et la demande de travaux ». Traduction : les professionnels du bâtiment sont insuffisament formés aux techniques basse consommation énergétique. Du coup, c'est l'ensemble du chantier qui risque de prendre du retard avant même d'avoir commencé. Rémy J
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