Le gouvernement envisage de réduire ses parts dans les entreprises publiques

\"Nous envisageons que dans un certain nombre d\'entreprises publiques où le taux de participation de l\'Etat (dans leur capital) est très important, nous puissions dégager une partie pour financer de l\'investissement. Pas pour boucher les trous du budget\", a déclaré le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dimanche sur TF1.\"Non, ce n\'est pas le retour des privatisations mais c\'est une gestion fine du capital de l\'Etat, en conservant son rôle d\'Etat stratège\", a ajouté Pierre Moscovici, le ministre de l\'Economie, sur I-Télé. \"Nous avons besoin d\'investissement. Ce qui est crucial aujourd\'hui, c\'est la relance de notre économie, la croissance, la création d\'emplois, et pour cela il faut tout faire pour investir et le faire sans creuser les déficits puisque nous voulons garder le cap du sérieux budgétaire\", a-t-il expliqué. Il a refusé de dévoiler le nom d\'entreprises qui pourraient être concernées, mais a affirmé que l\'idée générale pouvait être \"de jouer ici où là, cela peut être réduire les taux de participation, cela peut être vendre des participations non stratégiques\".Safran, EADS... et bientôt GDF et EDF ?L\'Etat a déjà cédé des parts dans l\'équipementier aéronautique Safran et dans le groupe d\'aéronautique et de défense EADS au cours des dernières semaines. Le 3 avril, le ministère de l\'Economie a ainsi annoncé avoir vendu 3,12% du capital de Safran, soit 13 millions d\'actions, à des investisseurs institutionnels via une procédure accélérée. L\'opération lui a rapporté 448,5 millions d\'euros et l\'Etat détient encore 27,08% du capital. La vente de titres EADS a déjà rapporté près de 1,2 milliard d\'euros à l\'Etat français en avril. Le groupe européen lui a racheté une première tranche de 1,56% du capital, pour 482,7 millions d\'euros, puis une deuxième de 2,1%, pour 707 millions. Il reste encore à l\'Etat de l\'ordre de 0,4% ou 0,5% du capital à céder.Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a également évoqué en avril la possibilité de céder des part dans GDF-Suez et dans EDF.A l\'ouverture, à la Bourse de Paris, les titres des entreprises publiques étaient mal orientées. Vers 09h45, Air France-KLM (-2,57% à 7,44 euros), CNP Assurances (-0,18% à 11,30 euros), EADS (-0,09% à 40,81 euros), EDF (-0,62% à 17,62 euros), France Telecom (-0,50% à 8,21 euros), GDF Suez (-0,99% à 16,56 euros), Safran (-0,40% à 37,75 euros) , Thalès (-1,03% à 32,71 euros) reculaient légèrement. L\'indice CAC 40 était quasiment stable (-0,1%) à 3.908,99 points.\"Le cap\" est \"tenu\"Concernant la politique, \"il y a parfois des couacs, mais ce qui est essentiel pour les Français, c\'est la ligne du gouvernement, le cap. Ce cap, il est fixé par le président de la République et moi-même et personne d\'autre, et il est tenu\", a également affirmé Jean-Marc Ayrault. Il a assuré que \"la politique qui a été décidée est bien conduite\" et vise à favoriser \"le retour de la croissance\". Le chef du gouvernement a réaffirmé que cette politique allait \"finir par porter ses fruits\". \"L\'objectif est bien le retournement de la courbe du chômage\", a-t-il dit.
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