Les entreprises peinent à recruter en raison des lacunes de la formation professionnelle

La seconde conférence sociale, qui se déroulera les 20 et 21 juin, aura pour principal thème l\'emploi, l\'emploi, rien que l\'emploi. Indissociablement liée à ce sujet, la formation professionnelle sera également au centre des discussions entre les partenaires sociaux.Dévoilée cette semaine, une étude mondiale de PwC témoigne de l\'urgence à se pencher sur le sujet. Celle-ci révèle que 45% des entreprises interrogées devraient continuer à embaucher cette année. En Europe de l\'Ouest, ce dernier pourcentage devrait grimper à 40%, preuve que l\'Union européenne et la zone euro en particulier sont bien mal en point actuellement. Or, la situation est aggravée par le fait que les entreprises qui désirent embaucher sont confrontées à des difficultés de recrutement liées aux insuffisances de la formation professionnelle des candidats à l\'embauche.Les pouvoirs publics absentsSelon cette étude, pour 57% des dirigeants, la priorité des pouvoirs publics en 2013 devrait être de former et favoriser un personnel qualifié. En effet, seuls 15 % d\'entre eux estiment que, jusqu\'à présent, les pouvoirs publics ont mis en œuvre des mesures efficaces pour la formation de personnes qualifiées. Les dirigeants les plus critiques sur ce point sont ceux basés aux Etats-Unis, au Japon, au Royaume-Uni, en Italie et en Espagne.« Les entreprises font face à un décalage croissant entre les compétences de leurs collaborateurs et celles dont elles ont effectivement besoin pour tirer parti des opportunités business et préparer l\'avenir. Elles doivent à la fois mieux faire comprendre leurs enjeux et besoins en matière de formation initiale auprès des pouvoirs publics, et mieux aligner leurs propres investissements en formation afin de concilier leurs objectifs business et le maintien de l\'employabilité de leurs collaborateurs », explique Daniel Giffard-Bouvier, , associé en charge du Conseil RH chez PwC.Formation initiale et formation professionnelleLa France fait-elle exception ? Malheureusement non. « La France n\'est pas épargnée. De plus d\'entreprises et même de filières réfléchissent à la façon de combler ce déficit de compétences sur le long terme, que ce soit dans le domaine de la formation initiale et de la formation professionnelle tout au long de la carrière », poursuit-il. Les secteurs lesplus tuochés seraient l\'informatique, l\'ingénierie et la banca-assurance. Selon les différentes estimations, près de 500.000 offres d\'emploi sont actuellement non pourvues en France.Les discussions devraient s\'accélérer lors de la prochaine conférence sociale. Celle-ci se tiendra les 20 et 21 juin prochain au Conseil économique, social et environnemental (CESE). 
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