British Airways et Iberia ciblent leurs prochaines acquisitions

On commence à mieux comprendre pourquoi, en juillet 2008, après neuf ans de fiançailles, British Airways (BA) a accepté l'idée d'une fusion avec Iberia. Et pourquoi il aura fallu attendre deux ans de plus pour que cette fusion devienne effective. Car, le directeur général de la compagnie britannique, Willie Walsh, voulait s'assurer de pouvoir aller bien plus loin dans la course à la consolidation que le seul rapprochement avec Iberia, qui ne l'a réellement jamais convaincu. « Willie Walsh veut combler le retard pris par British Airways face à Air France, qui a racheté KLM, et Lufthansa, qui a acheté Swiss, Austrian, BMI et bientôt Brussels Airlines. Il voulait une gouvernance et structure qui le permette », explique un connaisseur de l'entreprise. C'est le cas avec IAG, le holding coiffant British Airways et Iberia.Willie Walsh, 48 ans, envisage déjà le coup d'après. Selon nos informations, British Airways pourrait annoncer l'entrée dans le holding IAG d'une troisième compagnie en 2011. Reste à voir si cela est matériellement possible au moment où BA et Iberia seront mobilisés sur leur fusion mais aussi sur leur joint-venture avec American Airlines sur l'axe transatlantique. Willie Walsh a fait part ce week-end d'une liste d'une douzaine de compagnies aériennes intéressant le holding. « L'objectif n'est pas de toutes les faire entrer dans le groupe », explique un observateur.Initialement, quarante cibles potentielles avaient été identifiées. Il y aurait aujourd'hui, parmi elles, des transporteurs des pays émergents mais aussi une low-cost. La presse britannique a notamment avancé le nom de Latam, la compagnie qui résultera de la fusion entre le chilien Lan et le brésilien TAM. Le nom de l'indien Kingfisher circule aussi. Malgré leurs échecs fin 2008, les travaux d'une fusion transcontinentale avec l'australienne Qantas seront un sérieux atout pour surmonter les contraintes réglementaires qui interdisent, dans la quasi-totalité des pays, la vente d'une compagnie aérienne à des investisseurs étrangers. En Europe, Air Berlin constituerait également une belle opportunité. BMI aussi si Lufthansa devait s'en débarrasser.
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