La pilule anti-obésité Alli ne fait plus recette

harmacieCinq mois après son lancement en France par le laboratoire britannique GSK, à grand renfort de publicité, Alli, la pilule anti-obésité disponible sans ordonnance, connaît un destin difficile. « Les ventes mensuelles sont passées de 8 à 2 boîtes en moyenne par officine entre mai et août », relève Claude Baroukh, membre du bureau de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Soit de près de 173.000 boîtes à moins de 47.000. « Nous n'avons quasiment pas eu de réachat », indique le président de l'Union nationale des pharmacies de France, Claude Japhet.Tout avait pourtant bien commencé. Au premier semestre (soit deux mois pour Alli), le médicament pointe à la huitième place du marché de l'automédication (médicaments non remboursés), devant des marques aussi connues que le Fervex de BMS et l'Actifed de McNeil, selon les données de l'Afipa (Association française pour l'automédication). Et réalise un chiffre d'affaires d'un peu plus de 13 millions d'euros en officines. À fin août, « plus de 388.000 boîtes d'Alli avaient été écoulées », indique Claude Baroukh. Ce qui, d'après nos calculs, correspond à des ventes de 15,5 millions à 23 millions d'euros pour les pharmaciens (Alli étant disponible en deux formats).GSK, qui s'est fixé un objectif (prix fabricant) de 18 à 20 millions d'euros de recettes cette année, reste discret « dans l'attente de données détaillées, fin octobre ». Les pharmaciens se disent « satisfaits de l'expérience », qui leur a donné un rôle de conseil accru. « Les ventes devraient repartir après les fêtes de fin d'année », juge Claude Baroukh. Audrey Tonnelie
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