Futur assuré en Espagne

« L'emploi dans cette usine est assuré pendant au moins dix ans. » Le ministre espagnol de l'Industrie, Miguel Sebastián, s'est félicité hier du plan industriel 2010-2013 présenté par Jean-Pierre Laurent, président de Renault España, dans son usine de Valladolid, le plus important des trois sites du groupe français en Espagne.« pacte pour l'emploi » Renault, qui emploie plus de 9.000 personnes en Espagne, dont 5.000 à Valladolid, va fabriquer sur ce site un petit véhicule électrique à partir de 2011 (une « première » en Espagne), puis un nouveau moteur écologique en 2012 et un « véhicule traditionnel » en 2013. Soit un investissement de 500 millions d'euros en quatre ans, dont 300 millions pour le « véhicule traditionnel », sur lequel Renault n'a guère été bavard mais qui devrait être le successeur du Modus. Également présent, le chef du gouvernement, José Luis Rodríguez Zapatero, en a profité pour rappeler l'importance des aides publiques dans un secteur clef comme l'automobile (19,6 % des exportations de l'Espagne à lui seul)? tout en s'abstenant de chiffrer celles promises à Renault pour ce plan.Ce choix de l'Espagne est d'autant plus significatif que, voilà quelques semaines encore, Renault menaçait de délocaliser la production vers la Slovénie. Mais tout a changé avec le « pacte pour l'emploi » signé le 30 septembre avec les syndicats. Ceux-ci ont accepté un gel des salaires en 2010, une hausse inférieure à l'inflation en 2011 et 2012, et l'embauche de salariés moins bien payés. En échange, Renault s'était engagé à adjuger à sa filiale de nouveaux modèles. C'est désormais chose faite.Thierry Maliniak, à Madrid
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.