France Télécom prend un visage plus humain

Le jour et la nuit. « C'est une vraie rupture en termes de langage et de posture. Didier Lombard a complètement changé d'état d'esprit par rapport à la semaine dernière », s'enthousiasme Patrice Diochet, délégué central CFTC. Le PDG de France Télécome;lécom a fait son mea culpa devant les organisations syndicales. Et surtout devant l'ensemble des 90.000 salariés français du géant des télécoms, choqués par une série de suicides dans leurs rangs.« Je ne peux accepter que certains de nos salariés arrivent avec une boule au ventre au travail », a affirmé Didier Lombard dans son discours introduisant la première réunion de synthèse des négociations sur le stress au travail, diffusé ensuite sur l'intranet Orange. « Les mobilités ayant lieu à partir du début de l'an prochain ne se dérouleront plus comme avant », promet-il. Les personnes à moins de trois ans de la retraite ne seront plus obligées de changer de poste contre leur gré, les salariés pourront bénéficier d'une période de stabilité de trois ans après une mutation s'ils le désirent, et au moins deux solutions seront proposées en cas de réorganisation ou de fermeture de site. journée d'action hier« Nous regrettons qu'il ait fallu tant de drames et de manifestations de colère du personnel pour que le mal-être des salariés soit entendu », affirme SUD PTT. Les salariés du groupe étaient plusieurs centaines hier à manifester devant le siège du groupe, dans le XVe arrondissement de Paris. SUD PTT a salué « une journée d'action bien suivie », 30 % à 40 % du personnel étant en grève à 10 heures selon le syndicat. De son côté, l'opérateur avance le chiffre de « 15,37 % » de grévistes à 17 heures.Calmer les salariés, c'est manifestement la première mission de Stéphane Richard, propulsé lundi en lieu et place de Louis-Pierre Wenes à la tête des opérations d'Orange en France. Didier Lombard explique qu'il a pris cette décision ? ainsi que celle concernant le prolongement du gel des mutations forcées ? « dans le but de faciliter, de catalyser » les négociations avec les syndicats. Stéphane Richard s'est aussitôt mis à la tâche. Il a envoyé hier matin une lettre aux salariés du groupe où il livre son ordre de mission : « Ma priorité sera d'agir pour retrouver le plus rapidement possible un climat de sérénité et de dialogue, tout en consolidant les résultats et en maintenant nos ambitions quant à la satisfaction de nos clients. » Quelques heures plus tard, il a téléphoné aux délégués syndicaux. Il devrait les rencontrer individuellement dans les prochains jours. En attendant, il a fait leur connaissance hier après midi, lors de la réunion de synthèse. « On ne s'y attendait pas, c'est une agréable surprise », signale Patrice Diochet. « Il nous a dit quelques mots. Son message ? Il veut ramener un climat de travail apaisé dans le groupe », précise le délégué CFTC.Les premières négociations, entamées hier entre les syndicats et Olivier Barberot, DRH d'Orange France, « se passent plutôt bien » selon la direction. Une première mesure a d'ores et déjà été adoptée : les managers pourront aménager les horaires de certains salariés en fonction d'exigences familiales. Un budget sera même mis à disposition des managers pour faire face à d'éventuels recrutements. « Une sacrée avancée » pour Patrice Diochet. nLes mobilités ayant lieu à partir du début de l'an prochain ne se dérouleront plus comme avant », a promis Didier Lombard.
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