Place des femmes en Europe : la longue quête du pouvoir

Si, au lieu d'avoir les Lehman Brothers, on avait eu les Lehman Sisters, on n'aurait pas eu une telle crise financière », aime dire la commissaire européenne à la Justice Viviane Reding à ses visiteurs. Les femmes prendraient des risques plus calculés que les hommes, et pour encore plus de bénéfices au final. Mais, en raison d'un « plafond de verre », seuls 3 % des fauteuils de PDG des grandes entreprises européennes sont occupés par des femmes. Dans les conseils d'administration des sociétés cotées, on compte 12 % de femmes. C'est bien mieux qu'au Japon où elles ne sont qu'à 1,5 % mais on reste très loin de la parité. En fait, il faut sortir de l'Union et aller en Norvège, qui a voté une loi dès 2003, pour trouver 41 % de femmes dans les « boards ». L'Espagne s'est fixé l'objectif des 40 % d'ici à 2015, idem pour la France mais à partir de janvier 2017 (avec un palier à 20 % dès 2014).qualités, expertise et compétence Actuellement la part des femmes dans les conseils d'administration des sociétés côtées françaises est d'environ 9 %. Bruxelles a lancé un ultimatum d'un an au business européen : soit il s'engage à placer plus de femmes aux postes de direction, soit il y aura des quotas obligatoires. Pour l'heure, le patronat européen Business Europe martèle que dans la « composition du conseil d'administration d'une entreprise : les qualités, l'expertise et la compétence devraient être les facteurs décisifs. »Yann-Antony Noghès, à Bruxelle
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