Sans surprise, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva désignera après les élections d'octobre le vainqueur de l'appel d'offres pour l'achat de 36 avions de combat auquel participent Dassault Aviation, le suédois Saab et l'américain Boeing. « Le président examinera le dossier après les élections. Il prendra la décision cette année », après les défilés militaires pour la fête de l'indépendance du Brésil, a déclaré ce mardi le ministre de la Défense Nelson Jobim. Le chef de l'État, qui n'est pas autorisé par la Constitution à briguer un troisième mandat à la présidentielle d'octobre, quittera ses fonctions le 1er janvier 2011.Lula a déclaré à plusieurs reprises que le Rafale de Dassault Aviation présentait plus d'avantages pour le Brésil en raison des transferts de technologies promis par le président Nicolas Sarkozy lors d'une visite à Brasilia en septembre 2009. Mais il n'a cessé de reporter sa décision sur ce contrat. Les deux rivaux de l'avion tricolore sont le Gripen NG de Saab, un programme à développer, et le vieil F-18 Super Hornet de Boeing. Transfert technologiqueNelson Jobim, favorable au Rafale, a rappelé lui aussi que les transferts de technologies proposés compteraient plus dans le choix final que le coût des appareils, compte tenu du fait que le Rafale est plus cher que ses rivaux. Le Brésil entend à terme renforcer son industrie aéronautique. « Le gouvernement appliquera des critères stratégiques à long terme (...) Le Brésil n'achète pas seulement des avions, mais un ensemble technologique complet », a-t-il précisé.La décision finale appartient à Lula même s'il doit recevoir auparavant le feu vert du Conseil national de défense. Le contrat n'entrera en vigueur qu'en 2011, une fois achevées les négociations exclusives avec le candidat choisi. M. C. avec dépêche

latribune.fr

18 Sept 2010, 9:49

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