L'énergie et les infrastructures, coeur de métier en plein essor au Crédit Agricole

Avec la crise, les métiers de financement sont revenus au goût du jour au Crédit Agricolegricole. La filiale de banque d'investissement de la Banque verte a fortement réduit la voilure sur ses activités de marché et met davantage l'accent sur les financements structurés, sa spécialité. Cette activité a réalisé 1,22 milliard d'euros de revenus l'an passé dont un quart provenait des financements du secteur énergétique et des infrastructures. Crédit Agricolegricole Corporate and Investment Bank (Cacib) finance ainsi la construction de centrale électrique, de réseaux de transport, de raffinerie, de pipelines, de champs d'éoliennes...Dans un environnement mondial dégradé, le Crédit Agricolegricole a réalisé une belle année 2009 dans ce métier qui a pourtant souffert. « Malgré la chute du marché d'environ 30%, nous avons maintenu notre volume d'activité et augmenté sensiblement nos marges en 2009 », explique Jean-François Grandchamp, coresponsable de cette activité au sein de la banque d'investissement. Deuxième banque mondiale du secteur l'an passé, Crédit Agricolegricole a aussi affiché de bons résultats. Ses revenus se sont accrus de 30 % grâce aux produits de marché (couverture et dérivés), et la rentabilité des fonds propres s'élève en moyenne à plus de 15 % sans compter ces mêmes produits financiers qui constituent d'ailleurs un relais de croissance très important. « Le développement des ventes croisées qui représentent désormais 25 % de nos revenus a été notable dans les matières premières où nous avons connu une hausse de 50 % des revenus », indique Alain Fanaie, l'autre coresponsable du métier.« perspectives immenses »Et l'avenir paraît radieux. Le premier trimestre a plutôt bien commencé et la banque prévoit une croissance de 10/15 % de ses revenus cette année. Elle conseille actuellement Vinci dans son projet de 7 milliards d'euros pour la construction d'une ligne TGV entre Tours et Bordeaux, et devrait le financer. Au-delà, le marché mondial du financement de l'énergie et des infrastructures, qui pèse un peu plus de 150 milliards de dollars, est en pleine expansion depuis cinq ans (voir graphique). « Nos marchés ont des perspectives immenses au regard des investissement prévus pour les dix prochaines années », conclut Jean-François Grandchamp. Ceux du pétrole et du gaz atteindront près de 500 milliards de dollars et ceux des infrastructures quelque 2.000 milliards de dollars. Matthieu Pechberty
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