IRI analyse l'impact de la météo sur les ventes de produits alimentaires

Les achats en grandes surfaces reprennent-ils pour de bon cet hiver ou bien est-ce simplement le froid, particulièrement vigoureux, qui a poussé les Français à se nourrir plus que d'habitude ? C'est pour répondre à cette brûlante question que le panneliste Iri et la société de business intelligence climatique Climpact s'associent pour affiner leurs études en prenant en compte l'impact de la météorologie sur les ventes. Dès le 1er mai, ils mettront à la disposition des entreprises des indices « MétéoConso  », qui alerteront par catégorie de produit et par région sur l'effet météo à la semaine. « Nous nous sommes rendus compte que ce que nous avions attribué à un effet prix ou autre n'était parfois qu'un simple effet météo », reconnaît Jacques Dupré, directeur Insights chez Iri. Ainsi, durant l'été dernier, sur les 2,8 % de croissance enregistrés par les produits de grande consommation (PGC) entre juin et septembre, 0,8 %, soit près d'un tiers, n'est du qu'à la chaleur qui a entraîné une razzia sur les glaces, eaux et autres rafraîchissements. Par catégorie de produit et sur une période d'une semaine, les effets sont encore bien plus perceptibles. Sur la semaine du 17 août par exemple, les ventes de produits solaires, insecticides et bières ont été respectivement propulsées de 42 %, 36 % et 33 % par la seule météo. « dire moins de bêtises »« Mine de rien, cela permet de dire moins de bêtises, estime Harilaos Loukos, président de Climpact. Ainsi l'hiver dernier, tout le monde avait daté le début de reprise du mois de janvier alors que, hors effet météo, elle n'a commencé qu'en mars. » Et ce qui n'est qu'une simple erreur d'appréciation au national, peut devenir très dangereux pour les entreprises dont les produits sont « météo sensibles ». Si un fabricant de soupe n'anticipe pas une hausse de ses livraisons lors d'une brutale chute du thermomètre, il risque fort les ruptures de stock en rayon. « Dans la troisième semaine de décembre 2009, les ventes de soupes ont grimpé de 20 % en raison du froid alors qu'un redoux a entraîné un impact négatif de 1,2 % la semaine suivante », détaille Jacques Dupré. Bonne nouvelle cependant. Cet hiver, les 2,9 % de croissance des ventes de produits de grande consommation entre décembre et février sont dus a un vrai regain de consommation des Français, l'effet météo n'ayant joué que pour 0,13 %. Sophie Lécluse
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