Panavi fait le ménage dans ses usines

ça chauffe chez les petits pains de Panavi. Le spécialiste français des pains et viennoiseries surgelés à destination des boulangeries, racheté en juin 2008 par le groupe alimentaire belge Vandemoortele (environ 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2009), a annoncé coup sur coup en une semaine la fermeture de trois de ses usines, entraînant la suppression de 158 postes sur 2.000. La première à Mondeville (Calvados, 93 salariés) devra fermer avant 2012. A cette date, de nouvelles normes européennes en matière de chaîne du froid entreront en vigueur et « l'investissement pour mettre l'usine aux normes n'aurait jamais été rentabilis頻, indique la direction. transfert de l'activitéLes deux autres unités, à Niort (Deux-Sèvres, 17 salariés) et Couffouleux (Tarn, 48 salariés), devront, elles, fermer dès juin 2010 pour cause de « baisse d'activité ». « C'est malhonnête, estime le délégué CGT du Tarn, Michel Belières, car depuis sept mois, le groupe a progressivement transféré l'activité de cette usine qui fonctionnait 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 vers Châtellerault, entraînant une baisse des jours ouvrés, chômage partiel et maintenant une raison pour opérer cette restructuration. » Pourtant, lors du rapprochement avec Vandemoortele en 2008 pour former le numéro trois européen de la boulangerie industrielle, aucune fermeture d'usine n'était prévue. Au contraire, la croissance de plus de 5 % du secteur promettait du travail pour tous. Toutefois, le groupe affirme aujourd'hui qu'il était en pertes de 11 millions d'euros cette année-là et que les résultats positifs de 2009 (non communiqués) ne seraient dus qu'à des « éléments exceptionnels. » À Couffouleux, des discussions houleuses ont commencé mercredi soir avec les dirigeants, retenus jusqu'à 23 heures dans les bureaux. Sophie Lécluse
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