49 % des PME cherchent de l'argent frais pour conquérir de nouveaux marchés

Depuis un an, les investisseurs montrent un grand appétit pour le compartiement des petites et moyennes valeurs. Depuis début 2009, l'indice CAC Small90 a devancé de 45 points le CAC40 et a conforté sa première place au cours des trois premiers mois de l'année. Non sans raison. Les structures de taille moyenne manifestent leur envie de croître. Selon le premier baromètre Ethic-OTC réalisé exclusivement pour «?La Tribune?», qui repose sur un sondage réalisé auprès de 300 dirigeants de PME entre le 1er janvier et le 20 mars, 60?% d'entre eux sont à la recherche d'argent frais. La demande de capitaux a plutôt tendance à augmenter. Seuls 53?% des sondés exprimaient les mêmes souhaits au titre des 24 derniers mois. Essentiellement dans le but de se développer. Au total, près de la moitié de l'échantillon (44?%) cherche à mobiliser entre 500.000 et 3 millions d'euros. Les ressources ont principalement vocation à être utilisées pour financer des investissements de croissance. Dans le cadre d'un questionnaire à choix multiples, 49 % des interrogés déclarent vouloir allouer les fonds à la conquête de nouveaux marchés, tandis que 39?% visent des acquisitions. Ce qui n'empêche pas à 42?% des dirigeants d'allouer l'argent au financement de leur BFR. Partager le risque« Parmi les secteurs d'activité manifestant les plus grands besoins en capitaux pour se développer, on retrouve l'industrie des biotechnologies ou encore des sociétés de commerce en ligne », note Bertrand Pullès, directeur des participations chez OTC AM. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à solliciter des fonds d'investissement. Elles sont 27?% à faire appel à eux contre 15?% l'an passé. Et cela au détriment des banques qui restent tout de même, avec 55??% des voix, la première source de financement. Une raison peut expliquer ce phénomène. D'après le sondage, les sociétés «?ne souhaitent pas, à 41,2?%, apporter de garanties dans le cadre d'un accès aux financements?». Le cas échéant, elles préfèrent «?partager le risque avec les financiers en donnant leurs actions en caution (32,8?% des cas) ou en partageant le capital (41,2?%)?». En clair, les dirigeants fondateurs acceptent d'être dilués. 46?% d'entre eux se disent prêts à céder leurs titres pour obtenir des capitaux (40?% ne l'envisagent pas et 14?% sont indécis). Parfois dans des proportions surprenantes : 43?% des sondés ayant répondu positivement envisagent des taux de dilution ocillant entre 25?% et 40??%. Force est d'admettre que certaines de ces entreprises n'ont pas d'autre choix. Bertrand Pullès remarque que les très jeunes entreprises rencontrent effectivement des difficultés pour récolter des fonds. Notamment parce que les prêteurs accordent une grande importance à la viabilité des modèles économiques. Dès lors, une taille critique minimale est souvent requise.
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