Bel Maille continue de croire à l'avenir de la maille

Propriétaire depuis dix-huit mois de la société Bel Maille, basée à Roanne (Loire), Stéphane Ziegler ne dit pas, contrairement à certains professionnels, que « l'avenir est uniquement dans les textiles techniques ». Pour ce créateur et fabricant de tissus en maille, le secteur de la mode reste essentiel. Le prêt-à-porter, le sportswear, la lingerie, le balnéaire représentent les trois quarts des 17 millions d'euros de chiffre d'affaires de l'entreprise, qui après avoir chuté de 25 % entre 2007 et 2008 se maintient depuis.Bel Maille a trouvé un nouveau vecteur de croissance avec la ligne de vêtements pour filles de 2 à 12 ans lancée par Laurent Voulzy, sous la marque Coeur Grenadine, titre de l'une de ses chansons. Passionné par l'univers de la mode, le chanteur supervise la création de manteaux, marinières, cabans, jupettes dessinés par la styliste Isabelle Delbarre. Une deuxième collection est en route. Elle est présente dans 50 magasins multimarques en France et en Belgique et, depuis juin, sur un site de vente en ligne. « Pour nous, Coeur Grenadine représente peu de choses en termes de chiffre d'affaires, 200.000 euros en 2010, note Stéphane Ziegler. Mais c'est la première marque de la société. Cela nous permet de mieux comprendre nos clients. »RéactivitéPour le repreneur de Bel Maille, cette incursion dans la mode pour enfants est emblématique de la créativité de son entreprise qui développe de plus en plus des matières issues de l'assemblage de nouveaux fils. 8 % du chiffre d'affaires de la société, qui emploie trois stylistes sur un effectif de 104 personnes, sont consacrés à la R&D.« La réactivité est notre deuxième raison d'être, assure Stéphane Ziegler. Nous avons la capacité de livrer en cinq semaines de moins que les Chinois. C'est la clé du succès. » Pour rester à un niveau de qualité élevé, à des prix justes, Bel Maille poursuit ses investissements. L'an dernier, elle a acquis deux nouveaux métiers et des systèmes électriques d'apports de fils pour 500.000 euros. Une somme équivalente est budgétée pour 2010. Cette technicité renforcée plaide également auprès des spécialistes de textiles médicaux, de sièges automobiles, de vêtements d'image, de protection de l'individu, de combinaisons de pilote automobile, par exemple, dont elle est aussi fournisseur.Vincent Charbonnier, à Roanne
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