En France : déremboursement et pression sur les prix

Pour respecter l'objectif de 3? % d'évolution des dépenses de santé remboursables inscrit dans la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2010, le gouvernement a annoncé début juin une baisse des prix des médicaments qui devrait permettre d'économiser 100 millions d'euros d'ici à la fin décembre (voir aussi page 5). Mais il s'est bien gardé de préciser quelles spécialités étaient dans son viseur. Et surtout à quelle date cette baisse entrerait en vigueur. À cette mesure devrait s'ajouter un gel des provisions destinées à l'achat de médicaments par les hôpitaux.Ces dispositions viennent s'ajouter à la baisse du taux de remboursement de quelque 200 spécialités intervenue au 1er avril. Le gain espéré est de 150 millions d'euros en année pleine. Mais plutôt que de dérembourser totalement ces médicaments « au bénéfice thérapeutique » jugé « faible » par la Haute Autorité de santé (HAS) - c'est le cas de désinfectants ou de décontractants -, le gouvernement, sous la pression des laboratoires, a préféré faire passer leur taux de remboursement de 35 % à 15 %. Au grand dam des assurances et mutuelles complémentaires censées prendre en charge la différence. La Fédération nationale de la mutualité française (FNMF) a d'ailleurs officiellement demandé à ses adhérents de refuser de se substituer à la Sécurité sociale.34 milliards d'euros par anGlobalement, les dépenses de médicaments prises en charge par l'assurance-maladie ont progressé de 3,7 % sur un an, contre 4,4 % pour l'ensemble des soins de ville. L'ensemble des dépenses de médicaments représente 34 milliards d'euros par an pour une consommation médicale totale de plus de 170 milliards d'euros. P. C.
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