Bière, fruits, électricité : les trois plus fortes hausses de prix en 2013

Ainsi, les tarifs de l\'électricité vont-ils augmenter de 5% le premier août, comme le gouvernement a fait l\'annonce. Sur un an, entre août 2012 et août 2013, la hausse atteindra 8,5%, si l\'on se fie à l\'indice Insee de prix à la consommation.  C\'est plus de dix fois l\'indice général Insee, qui reflète l\'évolution moyenne des prix (+0,8% en mai, sur 12 mois). La polémique fait rage entre les associations de consommateurs, qui fustigent la gestion très perfectible d\'EDF, les deux milliards d\'euros de dividendes versés à l\'Etat, et les experts, notamment de la Commission de régulation de l\'énergie (CRE), qui défendaient une augmentation encore plus forte, au motif qu\'EDF doit financer des investissements importantsL\'électricité dans le tiercé de tête de 2013Existe-il des prix qui augmentent autant ? Seules deux catégorie de produits connaissent une évolution supérieure : la bière, dont le prix a grimpé de 12,9% entre mai 2012 et mai 2013, en raison d\'une forte hausse des taxes le premier janvier, et les fruits, avec une envolée des étiquettes de 11,5% (sur la même période), en raison d\'une production réduite à cause du mauvais temps. Mais on serait bien en peine de trouver d\'autres exemples. Il y a bien les assurances habitation, dont les tarifs dérivent (+6,7%), sous l\'effet notamment d\'une recrudescence des cambriolages (+12 à 13% l\'an depuis trois ans), notamment, aux dires des assureurs. Et le tabac, bien sûr, dont la hausse des prix est organisée par le gouvernement (+7% sur un an).Chute des prix des appareils photoAu-delà, les progressions sont faiblardes, voire négatives. Le prix de nombreux biens s\'inscrit en baisse. C\'est le cas des appareils photo (-17%), des ordinateurs (-7,9%), ou gros appareils ménagers (-2,3%). Bien sûr, ces chiffrages sont toujours sujets à polémique : l\'Insee accentue à la baisse, car elle entend mesurer les prix des produits à qualité strictement égale. Autrement dit, pour un ordinateur dont le prix affiché ne change pas, mais qui a doublé en puissance d\'une année sur l\'autre, les statisticiens considèrent que son prix a, en réalité, été divisé par deux. Il n\'en reste pas moins une tendance à la baisse de la high tech. Quant aux tarifs des communications, ils chutent carrément de 12,4% sur un an. C\'est l\'effet Free, qui continue de se faire sentir. Mais jusqu\'à quand ?Sur longue période, le fuel domestique dépasse le tabacSur plus longue période aussi, cette tendance à la baisse des prix des biens durables est constatée. Ou tout au moins à une certaine sagesse. Ainsi, entre 1998 -année base 100 pour l\'indice Insee- et aujourd\'hui, le prix de l\'electroménager a baissé de 22%. Celui des ordinateurs a été divisé par... cinq (toujours sous la même réserve d\'un mode de calcul particulier lié aux produits high tech). Le prix des voitures neuves a, lui, augmenté de 12%. Celui du transport aérien de 29%, ce qui n\'est pas loin de la moyenne des prix (+27,3%, précisément).Les plus fortes hausses ? La palme revient au fuel domestique et autres gaz liquide de chauffage, dont le prix a été multiplié par 3,1 (loin devant les carburants pour l\'auto, qui affichent +84%). Ensuite, comme attendu, vient le tabac, avec un coût de la tabagie multiplié par 2,4. Le prix du gaz a plus que doublé (multiplié par 2,1).L\'électricité, stable de 1993 à 2009En revanche, sur longue, période, l\'électricité n\'a pas fait d\'étincelles. En 15 ans, la hausse n\'a pas atteint 20%. Mais, à une période de quasi stabilité, de 1993 à 2009, succède une tendance au rattrapage de plus en plus accentuée. Entre 2009 et août 2013, la hausse atteint 24%, bien au delà de l\'indice des prix. Et ce n\'est donc pas fini, puisqu\'une nouvelle hausse de 5% est annoncée pour août 2014. 
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