La contre-attaque de Samsung face à l'iPhone d'Apple commence à porter ses fruits. Marque préférée des Français en téléphonie mobile depuis cinq ans, le groupe sud-coréen, qui a vendu plus de 10 millions de portables l'an passé dans l'Hexagone, s'était fait détrôner en décembre par la firme à la pomme en termes de valeur, du fait du prix de vente élevé de l'iPhone. Mais depuis cet été, Samsung peut se targuer d'avoir « réussi à percer dans le smartphone », comme s'en félicite David Eberlé, le directeur de la division télécom de Samsung France. Le géant sud-coréen s'était fixé comme priorité de rattraper son retard dans ce segment de marché crucial, car à forte valeur ajoutée et en plein essor, avec l'objectif de vendre 2 millions de smartphones cette année en France. Grâce au lancement fin juin de son modèle Wave, fonctionnant avec son propre système d'exploitation Bada, Samsung a remonté sa part de marché en valeur de cinq points à 29,5 % en juillet, redevenant ainsi numéro un devant Apple. Ce dernier caracolait allègrement autour de 39 % en avril et mai, selon un concurrent. Toutefois, sur l'ensemble de l'année, vu le succès de l'iPhone 4, son dernier modèle, vendu 219 euros après subvention des opérateurs, Apple pourrait rester leader. De janvier à juillet, en cumulé, Samsung s'octroie une part en valeur de 25,9%. Cette bataille sur le haut du marché est stratégique, comme en témoignent les grandes difficultées traversées par ceux qui ont raté ce virage du smartphone. A l'image de l'autre sud-coréen, LG, qui avait connu un franc succès avec ses appareils tactiles, et dont la part de marché s'est effondrée de 12 % à 8,2 %, faute d'appareils multifonctions à proposer. Son chiffre d'affaires a ainsi chuté de 20 % au premier semestre, selon le président de LG France, Eric Surdej, qui n'espère récupérer sa place de numéro quatre en valeur qu'à la fin de 2011. Potentiel du dernier GalaxySur l'ensemble du marché, toutes catégories d'appareils confondues, Samsung a atteint un nouveau record en volume, à 41,6 % en juillet, soit plus de quatre téléphones sur dix vendus en France. Assez loin derrière, le numéro un mondial Nokia, à 20,7 % en volume, pâtit d'un manque de nouveaux smartphones dans son portefeuille. « Notre part de marché est stable, et même en légère croissance depuis avril. Sur le segment des smartphones, Apple est en déclin significatif depuis janvier, et nous sommes deuxième derrière eux, devant BlackBerry et Samsung, qui est quatrième », fait valoir François Bornibus, le directeur général de Nokia France. Mais Samsung est convaincu de pouvoir devenir leader et s'octroyer 40 % du marché des smartphones français en volume en fin d'année... Il mise sur son dernier modèle Galaxy S, sous Android, avec son superbe écran Amoled, qui aurait « le potentiel de s'écouler à de très gros volumes, plus d'un million d'exemplaires » selon un cadre du groupe, et sur de futurs modèles plus milieu de gamme sous Bada « pour convertir au smartphone ceux qui ont acheté un tactile. »

latribune.fr

18 Sept 2010, 10:12

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