Ce n'est pas une mais deux mauvaises nouvelles que l'Insee a annoncées hier. En novembre, la production manufacturière, qui ne prend pas en compte les industries extractives, l'énergie et l'eau, a finalement progressé de 0,8 %, loin du + 1,6 % prometteur initialement annoncé. Une hausse totalement effacée par la chute de 0,8 % de l'activité observée en décembre, due essentiellement à la perte de vitesse du secteur des matériels de transports (? 4,7 %), de celui des équipements électriques, électroniques, informatiques et des autres machines (? 1,4 %). Portée par le dynamisme de l'agriculture et des industries extractives, de l'énergie et de l'eau, la production de l'industrie dans sa globalité est quasi stable au quatrième trimestre (+ 0,1 % ; ? 4,6 % sur un an).Une reprise heurtéeDans ce contexte, le redémarrage de l'activité globale entamé au printemps ne devrait pas gagner en vigueur au quatrième trimestre. Fin décembre, l'Insee prévoyait une hausse du PIB de 0,4 % pour cette période. Le chiffre, publié vendredi 12 février, pourrait être encore moins élevé. Prévu par la plupart des économistes, le scénario d'une reprise en W semble se confirmer. « Cette pause dans le redressement de l'activité ne signifie pas que la reprise est interrompue, mais qu'elle sera progressive et vraisemblablement heurtée », anticipe Frédérique Cerisier chez BNP Paribas. « Le même mouvement de consolidation a d'ailleurs été observé pour les exportations de biens manufacturés, qui se sont repliées de 1,4 % au quatrième trimestre, après un bond de 5,3 % au troisième. L'activité industrielle devrait poursuivre son redressement au cours des prochains trimestres. » Dans l'immédiat, sa stabilisation a dû peser sur la progression du PIB au quatrième trimestre.

latribune.fr

10 Févr 2010, 23:46

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